Ils avaient 16 dents en ivoire de cachalot et d’un cétacé de 35 t

Les éléments de la CAAT ont mis aux arrêts deux Chinois en partance pour la Chine, avec 16 dents en ivoire d’espèces protégées.
Les limiers de la Cellule aéroportuaire anti-trafic (CAAT) ont interpellé, dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique, la nuit du 4 au 5 octobre derniers, deux voyageurs de nationalité chinoise en partance pour la Chine, à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Une fouille minutieuse de leurs bagages par les hommes en tenue a permis de découvrir 16 dents en ivoire de cachalot et d’un cétacé géant de 35 t de la famille des baleines présentes en Afrique de l’Ouest, et 38,5 kg d'ailerons et intestins séchés de thon obèse.
Selon nos informations, les 2 présumés trafiquants de faune marine ont avoué, lors de leurs auditions, avoir eux-mêmes péché ces animaux. Ils ont été placés en garde à vue pour les besoins de l'enquête par les agents des eaux et forêts et de la chasse et des douanes.
L'identification exacte des espèces, selon nos sources, bien transformées pour tromper la vigilance des autorités aéroportuaires, a été réalisée avec l'appui et l'expertise d’Eagle-Sénégal. De ce fait, ils sont en infraction de la loi n°86-04 du 24 janvier 1986 portant Code de la chasse et de la protection de la faune et à la Convention sur le commerce des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (Cites) ainsi qu'au Code sénégalais des douanes.
Selon toujours nos interlocuteurs, le cétacé géant fait l'objet d'un braconnage intensif en mer, malgré son interdiction totale de pêche. Ces espèces sont en voie d'extinction, tant ils ont été surpêchés, braconnés jusqu'à la fin des années 1990, moment où son état de survie était si inquiétant que l'organe de la Cites le classait à l'annexe 1 (Aucun commerce international possible). Son ivoire, un peu similaire à celui de l'éléphant, est très prisé. Pour cette raison, renseignent nos interlocuteurs, il fait l'objet d'un braconnage intensif en mer, malgré son interdiction totale de pêche.
Concernant le thon obèse, c’est une espèce aussi plus que menacée par la surpêche. Il est classé en annexe 2 de la Cites, un organe international dont le Sénégal a ratifié la convention pour contrôler le commerce international des espèces menacées.
CHEIKH THIAM