Publié le 16 Sep 2012 - 10:00
JUSTICE

Ramenez-nous la peine de mort !

 

Il ne se passe pas un seul jour sans qu'un crime crapuleux ne soit commis gratuitement au Sénégal et particulièrement à Dakar, sous le silence coupable des défenseurs des droits de l'homme qui ne défendent en réalité que les droits des criminels. Tout se passe comme si ces criminels avaient tous les droits, car on ne parle jamais des droits de la victime. On n'a jamais entendu une seule condamnation de ces gens-là. Et les crimes se multiplient de plus en plus.

 

Tout dernièrement, c'est un homme qui priait qui a été agressé ; si on ne peut même plus prier en paix, que restera-t-il aux croyants ? Et que dire de celui qui a été tué de sans-froid devant son épouse ? Un crime abominable ! On ne compte plus les crimes. Et pourtant, si les victimes avaient été les femmes ou les proches de ces champions des droits, ils auraient vite fait d'oublier leurs principes. Alphonse Karr disait : «Je veux bien qu'on abolisse la peine de mort, mais que messieurs les assassins commencent.» Il est évident que si les assassins cessaient leurs crimes gratuits, on ne parlerait pas de la peine capitale. On peut comprendre un meurtre accidentel, mais tuer exprès, de sang-froid, ne mérite qu'une sanction : la mort. Bien sûr, ces défenseurs crieront au scandale et à la barbarie, mais y-a-t-il plus barbare que d'égorger comme un mouton quelqu'un devant sa femme ? Le journal «La Tribune» en date du 6 septembre 2012 titrait à sa Une : «l'Etat incapable face aux agresseurs.» La solution est toute trouvée ; éliminer les tueurs pour que les honnêtes citoyens retrouvent la sérénité. On me dira que la peine de mort ne changera rien, ne diminuera pas le taux de criminalité (ce qui reste à prouver), mais elle sera au moins un épouvantail.

 

Ce combat des abolitionnistes est celui de quelques intellectuels égarés et de francs-maçons qui se croient plus cléments que Dieu lui-même. Mais tant que les crimes n'arrivent qu'aux autres et non à leurs proches, ils pourront toujours crier haro sur la peine de mort. Le Maître de l'Univers a bien dit : «Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes» (Coran, Sourate 5, verset 32).

 

Il est grand temps que se constitue une association de Défense des Droits de la Victime. Il suffit de se mettre à la place d'un parent d'une des nombreuses victimes.

 

YATMA DIÈYE

PROFESSEUR D'ANGLAIS,

RUFISQUE

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

Section: 
LIVRE - PAR TOUS LES MOYENS : Dix voix féminines sur le monde
La politique de l'oubli et la défiguration urbaine : Une analyse historique des blessures de Dakar
Attention, nous sommes sur une pente glissante
Piratage massif des Impôts et Domaines : Le pire arrivera si l’État ne fait rien
SOCIOTIQUE : " L'impact de l'IA sur le marché du travail
Dettes cachées : L’impossible transparence ? Le cas du Sénégal et les leçons de l’histoire
Le téléphone portable à l’école : Entre ouverture au monde numérique et vigilance éducative
La vallée du fleuve Sénégal : Entre espoirs et fragilités
PROJET DE CODE DES INVESTISSEMENTS : ANALYSE SOUS L’ANGLE DE LA SOUVERAINETÉ  ET DE LA RATIONALITÉ ÉCONOMIQUE
Impératif de mémoire
De Saint-Louis à Diamniadio : L’héritage d’Amadou Mahtar Mbow pour un savoir partagé
Lettre Ouverte adressée au Procureur Général près du Tribunal de grande instance de Tivaouane
Vivre pour la raconter : A la mémoire de mon BFEM, à la mort en face, à mon petit frère
Analyse Économique Comparative : Le Sénégal face à la Guinée, un dépassement temporaire ?
La ligne radicale du Premier ministre Ousmane Sonko l'emporte sur la ligne modérée du Président Diomaye Faye
LE JOOLA, 23 ANS APRÈS : Un appel à la justice et à la dignité pour les familles des victimes
Sénégal : Quand l’urgence devient méthode
POUR PRÉPARER LA RUPTURE AVEC LE NÉOCOLONIALISME : PASTEF DOIT REDEVENIR L’ORGANISATEUR COLLECTIF DU PEUPLE!
Abdou Diouf, la RTS et la mémoire nationale : Encore une occasion manquée
ET SI ON PARLAIT D’INSERTION DES JEUNES A LA PLACE D’EMPLOI DES JEUNES