Publié le 22 Apr 2024 - 19:53

Un gouvernement de rupture sans Ministère attitré de la Culture.

 

Pour être en phase avec le « Projet », il ne m’est pas entendable de faire du souverainisme politique soutenant la préservation et la priorisation de la préférence nationale sans ministère attitré de la Culture. C’est n’est pas gobable.

L’heure en est à relever le défi de la mondialisation vorace et destructrice des héritages notamment des pays africains anciens colonisés.

Un gouvernement de rupture sans ministère de la Culture est explicitement un désaveu formel aux collègues du secteur des arts et cultures qui ont lutté de tout leur art pour que cette alternance soit possible.

Je m’attendais à un ministre d’État, femme ou homme pour recentrer et appuyer les efforts constant que mènent les animateurs du secteur de la culture et des arts notamment.

Les séries sénégalaises, qui font un carton, devraient inspirées les partis politiques de tous les bord et le nouveau pouvoir ; les réalisateurs, producteurs, scénaristes et comédiens du secteur de l’audiovisuel ont bouté les Novelas et leurs cohortes de  « forces occultes » hors de nos frontières, ont signé notre indépendance et désormais proposent des histoires qui dialoguent en langues locales, avec des thématiques bien des chez nous, arguant proverbes et dictons en plus de la façon bien sénégalaise de dire et nommer les choses. N’est-ce pas du souverainiste culturel…Nous avons dés lors renégocier les contrats, nationaliser nos ressources et nous avons conséquemment «changer de monnaie ».  Donc, un ministère attitré de la Culture, antisystème serait pertinent pour recentrer et décentrer ces acquis des industries culturelles créatives (ICC), pour que plus de palmes reviennent au Sénégal culturel.

Ne serait-ce que sous des considérations rétributives, les arts et culture ont fortement contribué à l’essor d’une conscience pan-noire et africaine, militante qui ont conduit le gouvernement antisystème au pouvoir.   

Je ne peux donc pas croire que « Le projet » n’avait donc pas prévu de ministère de la Culture.

Concentrer le Sport, la Jeunesse et la Culture dans un même ministère et le confié à une Inspectrice de la Jeunesse et des Sports, revient à considérer la Culture dans sa dimension qui tient du loisir et ou de l’occupation saine de la jeunesse.

On en est plus là.

Ce même ministère qui s’occupe de sport de haut niveau, des grandes questions de la jeunesse dont la migration par les pirogues, et de la promotion des arts me semble un mélange de genre.  C’est peu artistique ! ….

Le secteur de la Culture d’aujourd’hui est porteur d’emploi, (sans pouvoir dire de chiffre malheureusement par manque recensement suivi et de défaut de cadrage), parce que les industries culturelles et créatives sont un des moteurs de notre vie économique.

De l’Architecture au jeu vidéo, des arts visuels à la couture : le secteur représente des milliers d’emplois et contribue fortement au PIB.

L’on retorque que dans « plusieurs pays » il n’existe pas de ministère de la culture dans l’attelage gouvernemental, sauf que dans « plusieurs pays » c’est la Culture et l’Éducation qui vont ensemble. Ce qui serait plus que souhaitable sous nos tropiques.

L'exemple d'un ministère japonais ne nous est pas non plus politiquement opposable. Le Japon est un royaume et comme dans plusieurs royaumes les attributs culturels et leurs gestions sont multiformes. C'est pas pareil.

Le sport (judo et aïkido) juste pour ne citer que ça, la science, la technologie et la culture nipponne vont ensemble et ne sont pas simplement interférés mais plutôt composés et imbriqués.

Mais ce qui est factuellement peu convaincant pour le cas de ce nouveau attelage, est le fait de mettre les taureaux que sont les équipes nationales compétitives de foot  de Basket aussi, et les agneaux que sont le théâtre, la danse… dans un même enclos. On sait déjà qui sera malmené. Nous crierons avant les coups de cornes.

Nos politiques n'ont jamais eu assez de moyens.

Pourvus que les collectivités locales, ne vous emboitent pas le pas, et que vive le Ministère de la Culture du Sénégal.

Vive le Sénégal ;

            DioL Mamadou,

Metteur en scène de théâtre

Kaddu Yaraax, Théâtre Forum

Section: 
Dettes cachées : L’impossible transparence ? Le cas du Sénégal et les leçons de l’histoire
Le téléphone portable à l’école : Entre ouverture au monde numérique et vigilance éducative
La vallée du fleuve Sénégal : Entre espoirs et fragilités
PROJET DE CODE DES INVESTISSEMENTS : ANALYSE SOUS L’ANGLE DE LA SOUVERAINETÉ  ET DE LA RATIONALITÉ ÉCONOMIQUE
Impératif de mémoire
De Saint-Louis à Diamniadio : L’héritage d’Amadou Mahtar Mbow pour un savoir partagé
Lettre Ouverte adressée au Procureur Général près du Tribunal de grande instance de Tivaouane
Vivre pour la raconter : A la mémoire de mon BFEM, à la mort en face, à mon petit frère
Analyse Économique Comparative : Le Sénégal face à la Guinée, un dépassement temporaire ?
La ligne radicale du Premier ministre Ousmane Sonko l'emporte sur la ligne modérée du Président Diomaye Faye
LE JOOLA, 23 ANS APRÈS : Un appel à la justice et à la dignité pour les familles des victimes
Sénégal : Quand l’urgence devient méthode
POUR PRÉPARER LA RUPTURE AVEC LE NÉOCOLONIALISME : PASTEF DOIT REDEVENIR L’ORGANISATEUR COLLECTIF DU PEUPLE!
Abdou Diouf, la RTS et la mémoire nationale : Encore une occasion manquée
ET SI ON PARLAIT D’INSERTION DES JEUNES A LA PLACE D’EMPLOI DES JEUNES
Tourisme, culture et artisanat : Une articulation stratégique pour le développement
ÉGALITÉ EN DANGER : L’alerte d’Onu Femmes
DU CAPITAL A LA CONNAISSANCE : Transformer la fuite en source, le Brain Drain en Brain Gain
Un cri de cœur pour les clubs sénégalais : Sauvons notre football local  
Matériel agricole au Sénégal : Entre modernisation promise et réalité du terrain