Publié le 16 May 2024 - 13:47
PREMIER JOUR DE MISE EN SERVICE DU BRT

Les voyageurs se réjouissent du confort et de la rapidité

 

Mis officiellement en service hier, les passagers se réjouissent déjà des services, du confort et de la rapidité du Bus Rapid Transit (BRT).

 

Depuis l'inauguration de ses différents tronçons, il y a quelques mois, le Bus Rapid Transit roulait vide dans Dakar. Presque tous les jours, il y avait des séances d'essayage. Certains commençaient même à s'interroger sur le retard de sa mise en service. Hier, marquant son premier jour de mise en service, on avait l'impression que les Dakarois, notamment les habitants de la banlieue, attendaient avec impatience son lancement officiel. En tout cas, c'est ce que semblait montrer l'affluence.

En effet, vers 8 h, pratiquement tous les Bus Rapid Transit en provenance de Guédiawaye étaient remplis de passagers. Tous les clients, interrogés sur ce nouveau moyen de transport, ont magnifié sa rapidité, son confort et ses services. Embarquant dans le BRT à l'arrêt de Ndingala, Ibrahima Ndoye a indiqué qu'il avait mis 23 minutes pour rallier Sacré-Cœur. D'habitude, dit-il, cela lui prenait environ 2 heures 30 minutes à 3 heures. D'après lui, le BRT est un moyen de transport que nous aurions dû avoir depuis très longtemps. Parce que, se réjouit le quinquagénaire, c'est confortable et rapide.

Embouchant la même trompette, Amadou Diallo, très pressé, soutient que le BRT vient vraiment à point nommé. "Il nous permet de gagner du temps. Il y a du confort. Actuellement, tout le monde est assis. Ce n'est pas encore comme dans le TER", se félicite-t-il.

D'après lui, il rencontrait beaucoup de difficultés pour rallier la cité Ker Gorgui, son lieu de travail. Désormais, dit-il, en trente minutes, il peut venir à Dakar, régler ses affaires et retourner à Guédiawaye sans aucune contrainte et dans un confort. Au-delà de la rapidité et du confort, le BRT permettra également à certains d'économiser.

D'après Mamadou Diop, chaque jour, il prend un taxi à 4 000 F CFA pour venir à Dakar. Avec le BRT, se réjouit l'informaticien, il ne dépensera que 500 F CFA, ce qui lui permettra d'économiser.

Tarifs

Si certains trouvent que les tarifs sont abordables, d'autres pensent qu'il faudrait les alléger. Selon Adama Fall, ils doivent revoir la tarification. Car, explique-t-elle, il est incroyable de payer 400 F CFA entre Sacré-Cœur et Liberté 6, alors que la grande distance entre Petersen et Liberté 6 coûte aussi 400 F CFA. Elle est d'avis que les tarifs sont très mal répartis.

Selon Mme Fall, il faudrait alléger les tarifs pour permettre à toute la population de bénéficier du BRT et de profiter de ses services. Dans la même veine, elle lance un appel aux Sénégalais pour bien entretenir le BRT et les invite à ne plus s'attaquer aux biens publics lorsqu'il y a des manifestations ou autres.

Impact du BRT sur les taximen

Comme on a l'habitude de dire, le bonheur des uns fait le malheur des autres. Au moment où les utilisateurs du BRT se réjouissent de sa mise en service, les chauffeurs de taxi se plaignent de l'impact qu'il aura sur leur travail. Le taximan Alla Sylla soutient que le BRT va réduire à néant leur activité. "Pour dire la vérité, nous les chauffeurs de taxi, on est finis, on est morts. Qui voudra choisir un moyen de transport aussi rapide, avec des tarifs très abordables et prendre un taxi, avec tous les embouteillages de Dakar ? Personne. Je pense que tous les résidents traversés par le BRT ne prendront plus le taxi. Et je sais une chose, d'ici quelques mois, beaucoup de taxis seront inactifs", se plaint-il.

Abordant la même question de l'impact du BRT sur leur travail, le chauffeur de taxi Mouhamed Ba soutient que beaucoup de ses clients qu'il a l'habitude d'amener à Dakar tous les matins, ont pris le BRT qu'ils jugent plus rapide et moins coûteux. Si la situation persiste, soutient-il, en tant que soutiens de famille, ils auront même des problèmes pour avoir des revenus quotidiens.

Dans la même veine, poursuit le chauffeur de taxi, dès son premier jour de service, le BRT a entraîné d'énormes embouteillages dans certaines zones (intersections). Car, dit-il, dans les zones d'intersection, quand il passe, tous les véhicules s'arrêtent.

Si certains chauffeurs de taxi analysent dès le premier jour l'impact du BRT, ce chauffeur de taxi, Alioune Diouf, pense qu'il est impossible de faire une évaluation, ce premier jour. "Il nous faudra au minimum deux, trois jours, voire une semaine pour pouvoir évaluer la situation", pense-t-il.

Fatima Zahra Diallo

Section: 
Aide Tabaski
Migrants Sénégalais au Niger
Azoura et Kairé
Trafic de drogue entre Liberté 5 et Mbour
KOLDA - POURSUIVI POUR ASSASSINAT, ACTES DE TORTURE ET DE BARBARIE : L’infirmier de Témento passe sa première nuit en prison, ce mardi
ABUS DE CONFIANCE PORTANT SUR 2 MILLIONS DE FRANCS CFA : A.    Thiello reconnaît les faits, mais accuse le lutteur Marley de l’avoir maraboutée
DÉSENCLAVEMENT DE LA ZONE SUD DE MALICOUNDA : Les travaux de réfection de la piste Mbine Séék - Nguéniène démarrent
EN PRISON DEPUIS 2022 POUR PÉDOPHILIE : K. Ndong, maître coranique, bénéficie d’une liberté provisoire
JOURNÉE MONDIALE DES ARCHIVES : L’utilisation de l’IA pour un meilleur archivage
VISION SÉNÉGAL 2050 : Le Sénégal mise sur ses zones frontalières pour l'avenir
DIALOGUE AUTOUR DE LA PAIX, DE LA MÉMOIRE ET DE LA COOPÉRATION L’ambassadrice de France reçue à Tivaouane
RENDRE PLUS IMPACTANTS LES FONDS DE LA DIASPORA POUR L'AFRIQUE : ONU Femmes ouvre le débat
PROLIFÉRATION DES PRODUITS DU TABAC ET À BASE DE NICOTINE AROMATISÉE : L'OMS appelle à prendre des mesures urgentes
Dialogue interreligieux
“VOL DU PÉTROLE GAMBIEN" : Yahya Jammeh relance ses accusations contre le Sénégal, mêlant anciens et nouveaux dirigeants
ACCROISSEMENT DE LA TAXATION DU TABAC : L’offensive du Forum civil
DIFFICULTÉS DANS LES BTP : Plusieurs chantiers à l'arrêt, entre Koungheul, Kédougou, Bakel et Kidira 
OPÉRATION ‘’DEM TABASKI’’ : Quand l'AIBD fait diffuser de fausses nouvelles 
TRANSFERT D’ARGENT ERRONÉ : Adama Adus Fall condamné à deux mois assortis du sursis
Hamidou Dio, VP de l'OIT