Publié le 29 Jan 2016 - 04:32
3E CAS D’ECOLE DU CORED

Un code de la publicité réclamé 

 

Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias a tenu hier son troisième cas d’école. Ce nouveau rendez-vous d’échanges a permis de faire une sensibilisation sur les fondements de l’éthique détrônée par ‘’l’avoir’’.

 

A bas la publicité et les per diem dans l’exercice du journalisme ! Ou alors, tout pour le code de la publicité. C’est essentiellement ce qui ressort du troisième cas d’école organisé par le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored). Un rendez-vous des plus enrichissants. Conscients des maux qui de plus en plus gangrènent le métier, le débat sur l’éthique a enfin été posé hier à la Maison de la presse. Cette troisième rencontre entre acteurs de la presse a eu pour thème : ‘’Journaliste et publicité : l’avoir a-t-il détrôné les fondements éthiques du métier ?’’

Selon le directeur du quotidien Le Soleil, l’éthique et la déontologie imposent aux journalistes certaines choses. Il y a des limites à ne pas franchir, d’après Cheikh Thiam. Comme pour le conforter, le directeur du groupe Futurs médias Mamadou Ibra Kane estime qu’on gagnerait à dissocier l’information de la publicité, en termes de crédibilité et d’éthique. ‘’Il est vrai que dans une entreprise de presse, il y a deux mamelles : l’information et la publicité. Chacune des mamelles a son importance. Mais le journaliste est formé à faire du journalisme selon des règles d’éthique et de déontologie’’, dit-il.

Sophie Ly : ‘’il y a des publireportages déguisés’’

Toujours parlant de la publicité, il a été souligné les publicités achetées par les politiques. D’après la directrice de l’agence de communication ‘’Nexus’’, Sophie Ly, il y a des publireportages de plus en plus déguisés. Or, souligne-t-elle, le rôle du journalisme est dans l’utopie et non dans la publicité. L’ancienne directrice de rédaction de Sud quotidien d’ajouter qu’il y a un besoin de régulation du secteur de la publicité qui s’impose.

Dans ce sens, le Directeur du quotidien Le Soleil affirme que les supports de communication perdent beaucoup d’argent, en raison d’une absence d’un code de la publicité qui régule ce secteur. ‘’Tous les pays de la sous-région ou presque ont aujourd’hui un code de la publicité. Au Sénégal, on ne connaît pas exactement le marché de la publicité, alors qu’elle a sa part dans le PIB. La seule loi qui régule la publicité date de 1983. Depuis, il n’a pas été réadapté au contexte actuel’’,renseigne-t-il.

’Au Sénégal, on fait tout sauf de la publicité’’

Ainsi, le professeur de publicité Lamine Diakhaté est allé plus loin, en soulignant le professionnalisme qu’exige la publicité. Selon lui, dans le schéma publicitaire, l’annonceur qui veut vendre son produit doit passer par l’agence de communication qui doit construire le message. C’est ce message qui passe par les différents médias pour arriver chez le consommateur. Ce, pour dire qu’en aucun moment, on ne peut voir le rôle du journaliste dans le schéma publicitaire. ‘’Au Sénégal, on fait tout sauf de la publicité, parce qu’on ne passe pas par des professionnels de la publicité. Les organes de presse font maintenant la publicité, alors que la loi dit que c’est une agence de publicité qui doit faire la publicité’’. Comme les autres panélistes, il pense qu’un organe de régulation doit être mis en place. Toutefois, selon Mamadou Ibra Kane, Directeur du groupe Futur médias, une entreprise de presse a le droit de faire de la publicité, parce que le simple fait de diffuser de l’information ne fait pas gagner de l’argent. ‘’C’est avec la publicité qu’on gagne de l’argent. D’où l’objet de l’organiser.’’ 

S’agissant des per diem, le président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED) Bacary Domingo Mané est d’avis que le journaliste qui reçoit de l’argent n’est plus libre. Et cela se ressent sur l’information qu’il devra livrer au public. ‘’Un journaliste corrompu par tel ou tel pouvoir va porter du tort à la corporation’’. A son avis, cela interpelle la conscience des journalistes, vu que, même s’il ne date pas d’aujourd’hui, certaines institutions qui avaient tendance à le faire ont arrêté cette pratique.

AMINATA FAYE

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