Publié le 9 Jul 2020 - 22:23
6 ORYX TRANSFERES DE LA RESERVE DU FERLO

Les tenants et les aboutissants de l’affaire

 

Espèce disparue au Sénégal puis réintroduite en 1999, les 6 oryx transférés de la réserve de faune du Ferlo nord à la ferme Sael font partie d’une population de plus 500 individus. Des techniciens du ministère de l’Environnement et de Développement durable expliquent les tenants et les aboutissants de cette affaire.

 

Selon les services du ministère de l’Environnement et de Développement durable (MEDD), le transfert de faune est une action inscrite dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de conservation de la biodiversité qui définit des orientations claires qui consistent, entre autres, à prendre des mesures pour consolider et renforcer les acquis de la conservation de la biodiversité, à réhabiliter les espèces de faune disparues ou en voie de disparition dans leurs habitats naturels. Mais aussi, il s’agit d’identifier des sites d’intérêt pour la biodiversité et susciter leur érection en aires protégées, d’encourager la participation des populations locales dans les activités de conservation, de restauration et de valorisation de la diversité biologique, de promouvoir les initiatives privées dans les activités relatives à la gestion et à la valorisation des aires protégées et de la biodiversité en général. 

Cela se justifie, selon eux, par le souci du Sénégal de conserver et de développer son potentiel faunique, de protéger les espèces animales et végétales menacées de disparition.

De ce fait, appréciant favorablement l’expérience acquise dans ce domaine depuis les années 2000, le MEDD accompagne toutes les initiatives privées via des protocoles qui portent sur l’acquisition à partir de ses sites, de noyaux de repeuplement d’espèces conformément aux missions de la DPN. Toutes les initiatives privées relatives à un repeuplement d’espèces de faune sauvage qui existent jusque-là au Sénégal, se font sur la base de protocoles d’accord dûment établis, soutiennent-ils.

Pour ce qui concerne l’affaire qui défraie la chronique, il s’agit, selon nos informations, de l’oryx algazelle (Oryx dammah), espèce qui a disparu du Sénégal et a été réintroduite à partir d’Israël, à la réserve de faune de Guembeul (site d’acclimatation de la faune sahélienne réintroduite situé à Saint-Louis) en 1999. Quatre ans après, 8 sujets issus de cet élevage en semi-captivité ont été transférés à la réserve de faune du Ferlo nord (Ranérou) et ont pu former actuellement une population de plus 500 individus. C’est de ce troupeau que sont issus des 6 oryx transférés dans la ferme Sael. Cette même espèce, confient nos sources, a fait l’objet de transfert dans d’autres aires privées ou communautaires telles qu’Amboura (Podor), Koyli Alpha (Linguère), etc., et même, dans un passé récent, en Mauritanie, sur la base d’un accord. 

Aujourd’hui, poursuit-on, dans le cadre de la diversification des sites de repeuplement de la faune sauvage, de la sécurisation des effectifs, du renforcement du potentiel génétique et de la lutte contre les maladies animales, d’autres demandes portant sur d’autres espèces sont en instance au niveau de la Direction des parcs nationaux (DPN).

Les oryx ont succombé après des jours de soins

Par ailleurs, nos interlocuteurs ont laissé entendre que tout le travail, à savoir l’alimentation, la surveillance, le contrôle, l’entretien, la capture, le suivi nécessaire à la gestion de la faune en captivité ou semi-captivité sont assurés par l’administration, notamment la DPN qui, en plus de regrouper des spécialistes en aménagement et gestion de la faune, dispose de docteurs vétérinaires et de techniciens de l’élevage.

Ainsi, nos interlocuteurs confient que toutes les antilopes sont arrivées vivantes à destination, car elles ont été convoyées de nuit. Mais, au cours de leur libération dans l’enclos d’accueil, précisent-ils, 2 d’entre elles ont eu des difficultés pour se relever. Le diagnostic a révélé quelques blessures et une fracture du fémur qui sont certainement intervenues au cours du transport. Elles ont été suivies médicalement par les vétérinaires et entretenues pendant des jours, avant de succomber à leurs blessures. Les quatre restantes sont vivantes et bien portantes.

Ces genres d’accidents, soulignent-ils, sont fréquents pour ces types d’opération.

CHEIKH THIAM

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