Publié le 1 Dec 2017 - 17:29
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO (MINISTRE DES INFRASTRUCTURES)

’’Les besoins de financement ne se feront pas par l’aide…’’ 

 

Le Sénégal est un pays en construction. Par conséquent, il a besoin de partenaires capables d’investir. Tel est la quintessence du message du ministre des Infrastructures, avant-hier, à l’intention des Japonais, à l’occasion d’un atelier sur des infrastructures de qualité.

 

Après le Kenya en 2006, le Sénégal accueille, le 9 janvier prochain, un forum sur des infrastructures de qualité. En prélude à cet évènement, un atelier a été organisé, avant-hier, en partenariat avec le Japon. Une occasion pour les deux parties de réfléchir sur la meilleure façon de promouvoir l’investissement pour des ouvrages de qualité.

Selon le ministre de tutelle Abdoulaye Daouda Diallo, le Sénégal, qui aspire à l’émergence, doit mettre en place l’infrastructure de base. Il lui faut donc des partenaires. ‘’Les besoins de financement ne se feront pas par l’aide, mais par l’investissement. Il faut donc du partenariat public-privé’’, déclare-t-il. Donc, le pays a intérêt à renforcer sa coopération politique et économique avec le Japon. Un partenaire sur lequel le Sénégal pourra sans doute compter, car l’Empire du milieu a dégagé 30 milliards  pour le continent africain, dont 10 milliards pour les infrastructures.

Pour le Sénégal, il reste à savoir quel mécanisme de financement mettre en œuvre et comment attirer les investisseurs. En la matière, le pays dispose déjà d’atouts non négligeables, si l’on se fie à l’autorité. Selon l’ancien ministre de l’Intérieur, le forum sur l’investissement a classé le Sénégal comme étant le pays le plus compétitif de l’Afrique de l’Ouest francophone. Mais, au-delà de ces considérations, Abdoulaye Daouda Diallo estime que pour progresser en matière d’infrastructures, il est impératif d’adopter une nouvelle manière de conduire les politiques publiques, en mettant en avant l’efficacité et la transparence. Mais aussi être plus précis dans les études de faisabilité technique et financière.

Selon le représentant du ministre des Finances, le Sénégal a certes besoin de financement extérieur, mais il a d’abord fait des efforts au plan interne. C’est ainsi que, selon lui, de plus en plus, on note une augmentation des dépenses d’investissement au détriment de celles de fonctionnement. A titre illustratif, la dette intérieure est passée de 3,2 % en 2006 à 16 % en 2015. S’agissant des ressources publiques, 1 800 milliards sont prévus dans le programme triennal d’investissement 2018-2020 pour un total de 42 projets. Plus de 1/4 du budget de cette année a été consacré aux infrastructures. Le privé national s’est vu confier 60 projets en 2017 pour un montant de 300 milliards, déclare le ministre.

Il n’en demeure pas moins que des opportunités d’investissement existent encore au Sénégal, ajoute Moustapha Diop de l’Apix. Par exemple, si dans le domaine de l’énergie le pays a assuré la phase production, la Senelec a aujourd’hui besoin d’un accompagnement pour le transport et la distribution. Dans le secteur agricole, le pays a besoin d’augmenter ses capacités de production en riz, car il importe 400 mille tonnes de riz blanc. Il en est de même de l’agrobusiness où il y a de la place pour les investisseurs. 

BABACAR WILLANE

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