Publié le 10 Jan 2018 - 10:14
ACCES AU FINANCEMENT

Les crédits impayés préoccupent les banquiers 

 

Avec un taux de bancarisation de 18% jugé ‘’faible’’, les banquiers sont aujourd’hui inquiets par rapport au niveau ‘’élevé’’ des prêts impayés. C’est ce qu’a souligné hier le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF), Bocar Sy, lors d’une concertation avec le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.

 

Au total 28 banques et établissements financiers sont au service de l’économie sénégalaise, à la date du 31 décembre 2017. Ces institutions financières comptabilisent 5 150 collaborateurs permanents, 412 agents à travers le pays et 1 000 597 comptes bancaires. ‘’Nous sommes parties prenantes et maillons importants du dispositif de financement de l’économie nationale. Nous portons, sur 2 016, des engagements de 3 331 milliards de francs CFA, contre 2 954 milliards en 2015’’, a annoncé hier le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF), Bocar Sy. Il prenait part à une réunion entre les acteurs de son secteur et le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan. Ainsi, M. Sy a-t-il estimé que les banques peuvent et doivent ‘’mieux faire’’. ‘’Car c’est une performance certes importante dans un contexte de taux faible de bancarisation qui est de 18%, mais avec le taux brut élevé de dégradation du portefeuille, alors que la norme dans certains pays est à moins de 10%’’, a-t-il souligné.

Toutefois, il a précisé que ces chiffres les interpellent de même que tous les acteurs du secteur en mesure d’apporter directement ou indirectement leur contribution, pour atteindre une inclusion à hauteur des attentes du gouvernement, notamment dans le financement de la phase 2 du PSE. ‘’Cela passera aussi par la formation et la sensibilisation de la population sur l’importance des bureaux d’information sur le crédit, entre autres. Car, tout en poursuivant nos efforts de maîtrise du risque, nous nous préoccupons du niveau élevé des impayés dont la gestion contentieuse est source d’une grande inquiétude de la part de notre profession et des directeurs généraux’’, a-t-il affirmé.

Renforcer le cadre d’exercice de la profession et la confiance entre partenaires

Au plan réglementaire, le président de l’APBEF a fait savoir que les banques et établissements financiers ont démarré, le 1er janvier 2018, la mise en œuvre du nouveau plan contrat-banque révisé et la transposition des dispositions Bale2, Bale3. Dès lors, Bocar Sy a plaidé pour que les charges de mise à niveau de leur système d’information fassent l’objet d’un ‘’amortissement étalé’’. Ceci pour réduire l’impact sur leurs charges et, en définitive, sur le coût du crédit. Selon le ministre du Finance, Amadou Ba, ce cadre de concertation devrait servir à mettre à niveau la profession bancaire sur la situation économique et financière du pays.

Mais également, porter les préoccupations du secteur ainsi que celles de l’Etat relativement aux questions économiques en général et au financement de l’économie en particulier. ‘’Notre objectif est de renforcer le cadre d’exercice de la profession et la confiance entre partenaires, afin de hisser le secteur bancaire à la hauteur de nos ambitions d’émergence économique, en conformité avec les exigences de la profession ainsi qu’aux normes et standards internationaux’’, a-t-il dit.

D’ailleurs, le ministre a expliqué que le gouvernement doit aujourd’hui prendre en charge deux questions essentielles pour l’activité économique. Il s’agit de financement de la campagne de commercialisation des produits agricoles et celui des Pme. Concernant la campagne agricole, Amadou a rassuré qu’avec la bonne pluviométrie enregistrée cette année, une ‘’production record’’ est attendue notamment pour l’arachide, dont la commercialisation devrait permettre d’injecter des sommes importantes contribuant à améliorer le bien-être des populations du monde rural. ‘’La réussite de cette campagne nécessitera l’intervention du système bancaire pour apporter les financements requis’’, a-t-il lancé. 

MARIAMA DIEME

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