Publié le 2 Jan 2020 - 21:48
AFFAIRE BOCAR SAMBA DIEYE ET CBAO

Le commerçant réclame la restitution de ses biens

 

Face à la presse, ce week-end, le commerçant Bocar Samba Dièye a déploré les lenteurs notées dans le traitement de l’affaire qui l’oppose à la CBAO. Il dénonce une ‘’délinquance financière’’ et exige la restitution de ses biens qui ont été saisis.

 

Depuis 2008, l’affaire opposant le commerçant Bocar Samba Dièye à la CBAO Groupe Attijariwafa Bank peine à connaitre son épilogue. Las d’attendre la tenue du jugement de fond, l’opérateur économique, qui a fait fortune dans la commercialisation du riz, est inquiet du retard accusé dans le traitement de ce dossier judiciaire.

En fait, la CBAO, qui lui reproche de n’avoir pas honoré une créance de 6 milliards de francs CFA, a saisi trois de ses maisons qu’elle a fini par vendre.

Au cours d’une conférence de presse tenue ce week-end chez lui, Bocar Samba Dièye a laissé entendre que toutes les informations communiquées jusqu’ici par la CBAO, dans le cadre de cette affaire, sont ‘’inexactes et contradictoires’’. Soutenu dans son combat par l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) que dirige Famara Ibrahima Cissé, le commerçant a vivement contesté sa prétendue signature apposée sur la traite.

Il accuse la CBAO de ‘’faux et d’imitation de signature’’. Le vieil homme s’est muni du rapport d’expertise de Maguèye Niang désigné par ordonnance de référée n°4636 rendue en date du 14 octobre 2015, par le tribunal de grande instance hors classe de Dakar, pour faire le compte financier de cette affaire. Lisant la note de l’expert Niang, Famara Ibrahima Cissé, qui parle de ‘’délinquance financière’’, déclare : ‘’Bocar Samba n’a jamais marqué son acceptation par écrit sur la lettre de change.’’ Mieux encore, continue-t-il, ‘’il ne figure nullement dans le corpus de la soi-disant traite, la mention ‘Bon pour acquis’ ou l’adossement de la traite au nom du bénéficiaire qui l’encaisse’’.

Sur cette base, l’ACSIF demande l’aide des autorités étatiques et bancaires, et ‘’la restitution des titres ou le remboursement, sans délai, de l’intégralité de la somme de 5 650 000 000 F CFA ainsi que le montant de 1 518 538 217 F CFA facturés en agios et commissions imputés au débit du compte de Bocar Samba Dièye, conséquemment du débit injuste et injustifié’’.

Par ailleurs, l’assistant de M. Dièye prévoit une deuxième étape qui consiste à faire le tour du pays, afin d’informer les Sénégalais et collecter un million de pétitions pour obliger l’Assemblée nationale à se prononcer sur cette question ‘’qui a trop durée’’.

Abdoul Mbaye au cœur du litige

Revenant plus amplement sur les faits ayant opposé son protégé et la Compagnie bancaire de l'Afrique occidentale, filiale d'Attijariwafa Bank, le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières mouille l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, alors directeur général de la CBAO. ‘’Nous sommes en 2008 (2 juin). Il s’agit d’une cargaison de riz qui a accosté au port de Dakar contenant 17 095 562 tonnes. Et c’était une livraison à vue, autrement dit, pour que le déchargement de la cargaison soit effectif, il faudrait que l’argent soit disponible. Ainsi, à cette date, la cargaison a été déchargée sur une durée de 15 jours.

Ce qui fait que le 16 juin, Bocar Samba Dièye a honoré ses engagements. C’est pourquoi il est absurde que 15 jours après (30 juin), une traite soit produite en son nom.  Cela relève de la pire délinquance financière orchestrée et ourdie par un ancien Premier ministre du Sénégal, en l’occurrence Abdoul Mbaye, et un ancien directeur général de la CBAO,’’ a-t-il relaté. Avant de poursuivre : ‘’La CBAO prétend payer l’intégralité du montant de la traite en dépassant du niveau du découvert autorisé de plus de deux milliards de francs CFA sans qu’aucun document d’avertissement de son client ou une invitation à approvisionner son compte en prévision de l’imputation de la traite à sa d’échéance ne soit produit.’’  

BABACAR SY SEYE

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