Publié le 19 Oct 2013 - 12:37
ASSEMBLEE NATIONALE

Oumar Sarr de Rewmi rue dans les brancards

 

 

Idrissa Seck veut ''son'' groupe parlementaire. Dans une lettre en date du 14 octobre, adressée au président de l’Assemblée nationale, le député de Rewmi, Oumar Sarr N°2, qui devait le diriger, revient à la charge avec ''des arguments de Droit''.

Lors de l’ouverture de la séance du Parlement du 11 octobre dernier, la majorité parlementaire a refusé la constitution d’un groupe au parti de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck et à ses alliés, alors que l’Assemblée nationale devait renouveler son bureau. Cette tendance parlementaire de Rewmi veut s’appeler ''Force pour la Liberté et la Démocratie''. Pour Oumar Sarr, ''cette demande a été faite conformément aux dispositions de l’article 20 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée Nationale''.

Ce texte réglementaire dit que ''les députés peuvent s'organiser en groupes, par affinités politiques ; aucun groupe ne peut comprendre moins de dix membres, non compris les députés apparentés (…)''. Le législateur a ensuite précisé que ''les groupes se constituent en remettant à la présidence une déclaration politique signée de leurs membres, accompagnée de la liste de ces membres et des députés apparentés, ainsi que les noms du président et du vice-président désignés par le groupe''.  Et c’est ce qu’ont fait les ''rewmistes''. Oumar Sarr N°2 estime que leur liste comportait 10 membres, une déclaration politique, accompagnée de la liste de ses membres et du nom du président et du vice-président.

Dans sa lettre à Moustapha Niasse, il dénonce ''une mauvaise interprétation'' des dispositions de l’article 22 de la loi portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, laquelle est fondée sur ''une démission a posteriori du député Mariama Diallo''. Cette dernière, en plein hémicycle, alors que tout paraissait réglé comme sur du papier à musique, avait annoncé contre toute attente qu’elle restait dans le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar. Elle avait pourtant signé sa déclaration d’adhésion au groupe ''Force pour la Liberté et la Démocratie''. Pour Oumar Sarr, cette démission, après le dépôt de la demande, ne saurait emporter déchéance de celle-ci, ''selon une lecture rigoureuse des textes''. Par conséquent, il demande au président Moustapha Niasse la rectification d’une telle ''anomalie'', sans quoi, il se verrait contraint d’utiliser toutes voies  légales pour le respect de leurs droits. La rupture entre le président Macky Sall et le maire de Thiès, Idrissa Seck, a donc conduit à un imbroglio juridique au Parlement. C’est au cours de la plénière que le député Mariama Diallo a fait défection. Même si Rewmi a réussi à obtenir le soutien d’autres élus, atteignant le nombre requis pour constituer un groupe, le temps de sa constitution pose problème. C'est en tout cas l'argument  soulevé par le camp de Benno Bokk Yaakaar (BBY),  qui s'oppose à une autre interprétration qui voudrait que les mêmes causes engendrant les mêmes effets, si l'Assemblée accepte la défection de Mariama Diallo, elle aurait également  dû prendre en compte le cas de ce député qui avait accepté de rejoindre le groupe de Rewmi pour que le groupe parlementaire puisse être constitué. Par parallélisme  des formes... La déclaration de politique générale du Premier ministre Aminata Touré est partie pour être houleuse…

 

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