Publié le 4 May 2021 - 07:42

CICR

 

Entre 2016 et 2020, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a recensé, dans des pays touchés par un conflit ou une autre situation d’urgence, 3 780 attaques par an dans 33 pays en moyenne, dont les deux tiers en Afrique et au Moyen-Orient. Des chiffres alarmants attribués aux exactions auxquelles les personnels de santé et les patients ont été exposés dans le monde. Il s’agit de meurtres, viols, violences physiques, pillages et destruction d’installations médicales et de véhicules de transport sanitaire, entre autres violences.

L’ONG officiant dans le domaine médical a saisi l’occasion, à travers un communiqué publié hier, pour déplorer le fait que ‘’depuis que le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé la fin de l’impunité des attaques contre les systèmes de soins de santé, il y a cinq ans, des milliers d’attaques de cette nature ont continué de faire payer un lourd tribut aux prestataires de soins et aux personnes malades ou blessées’’. En effet, le 3 mai 2006, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2286, une première sur la protection des soins de santé en situation de conflit armé, approuvée par 80 États. Celle-ci contenait des mesures que les États pouvaient prendre pour limiter de telles attaques. Elle n’a malheureusement que rarement été appliquée cinq ans plus tard.

Un fait qu’explique le CICR par ‘’le non-respect du droit international humanitaire, les obstacles aux soins de santé et la criminalisation de la fourniture de certains soins’’. Mais surtout par un laxisme des autorités compétentes qu’évoque Maciej Polkowski, responsable de l’initiative du CICR : ‘’Il manque une volonté politique et une certaine inventivité pour protéger les prestataires de soins et les personnes malades ou blessées. Les États qui souhaitent faire progresser cette question devraient montrer l’exemple.’’

 

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