Publié le 14 Feb 2013 - 00:15
DÉBORAH, ÉPOUSE DU BRIGADIER MBAYE DÉTENU EN GAMBIE

Au nom de l’amour et de la liberté

 

Déborah Burns Mbaye est une femme presque démolie. Cette anglaise de 47 ans vit difficilement l’incarcération depuis 2010, puis la condamnation à mort de son mari, le général Oumar Mbaye.

 

 

Avec le général Lang Tombong Tamba comme chef de file, le général Mbaye et près d’une dizaine d’officiers avaient été accusés d'avoir fomenté un coup d’État, avant d'être emprisonnés dans la redoutable prison de Mile 2. Au début, les visites aux prisonniers étaient encore possibles, informe Mme Mbaye.

 

Seulement, depuis le dernier procès, il y a un an et demi, elle n’a plus revu son époux, obligée qu’elle a toujours été de devoir patienter, selon la direction de la geôle. ‘’A plusieurs reprises, j’ai appelé à la prison et les gens m’ont demandé de venir et que je pourrai le voir. Très vite, je me payais le billet. Mais une fois devant le portail de la prison, on m’opposait un niet catégorique et il en est ainsi depuis un an et demi’’, dit-elle, le regard perdu. Son mariage avec le général Oumar Mbaye dure depuis 13 ans. Pendant 9 longues années, elle a vécu en Gambie auprès de son époux et en ‘’parfaite communion’’ avec leurs 4 enfants issus de leurs mariages précédents.

 

Le chemin de la lourde croix

 

Déborah Burns Mbaye a saisi le haut commissariat aux droits de l’Homme à Londres, le Ministère des Affaires Étrangères de l’Angleterre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et Amnesty international qui a même payé l’avocat lors de l’un des deux appels qu’a connu cette affaire, renseigne la dame.

 

Plongées toujours dans une nuit sans fin, les familles des victimes continuent de broyer du noir. Elles ont eu même à se cotiser 2,5 millions et demi de dallasis (monnaie gambienne) pour s’attacher les services d’un autre avocat. Mais rien. Venue hier à la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), elle a dit sa volonté de poursuivre le combat. A l’endroit de son mari, elle soupire : ‘’Je veux qu’il sache que je l’aime, que je suis debout et que je me bats pour lui et pour les enfants. Qu’il garde espoir’’ ! Demain jour de la Saint Valentin, preuve d’amour ne saurait être plus pertinente.

 

Amadou NDIAYE

 

 

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