Publié le 14 Mar 2025 - 09:52
DÉCHARGE TOBOR

Des organisations de défense des Droits de l’homme montent au créneau

 

L’État est en train de procéder à la fermeture de la décharge d’ordures de Mbeubeuss. Ce qui ravit les populations. Mais au même moment, d’autres Sénégalais, habitant à des centaines de kilomètres, vivent le calvaire à cause de la gestion des ordures. Dans un communiqué conjoint envoyé hier à ‘’EnQuête’’, Amnesty International Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho) et la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) se disent préoccupés par l’ouverture d’une décharge d’ordures dans le village de Tobor, situé dans la commune de Niamone, dans le département de Bignona.

‘’Cette décharge, selon les habitants qui demandent sa délocalisation, se situerait à environ cent mètres des habitations et d’une école élémentaire. Cette distance est confirmée par un procès-verbal d’huissier établi le 10 février 2025. En outre, l’ouverture de la décharge n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact environnemental impliquant la population et qui permet d’identifier les impacts sur la nappe phréatique, entre autres, et de prévoir des mesures pour les atténuer, comme prévu par le Code de l’environnement. Elle résulterait d’un accord signé entre le maire et les autres parties prenantes. La rencontre organisée par le gouverneur à Ziguinchor, le jeudi 6 mars 2025, ne peut dispenser les parties de l’obligation de mener une étude d’impact environnemental’’, disent Seydi Gassama et Cie.

Dans ce sens, elles ‘’rappellent à l’État du Sénégal et aux collectivités territoriales que le droit à un environnement sain, le droit à la santé et le droit à la vie sont des droits humains garantis par la Constitution et les traités régionaux et internationaux des droits humains dont l’État du Sénégal est partie’’.

Aussi, ‘’l’État et les collectivités territoriales ont l’obligation de les protéger.

Elles demandent instamment à l’État du Sénégal et aux collectivités territoriales concernées de cesser immédiatement le déversement des ordures dans le site situé dans le quartier de Boutoumole à Tobor, de mettre fin à la pratique, nuisible à l’environnement et à la santé humaine, de création des décharges d’ordures près des agglomérations’’.

Elles s’attendent aussi à ce que soient ‘’développés des projets de recyclage des ordures pour amoindrir leur impact sur l’environnement et offrir des activités économiques saines aux riverains’’. Mais aussi que le droit de réunion pacifique soit respecté ‘’en mettant fin aux arrestations et aux poursuites judiciaires contre les personnes qui manifestent pour demander la fermeture de la décharge’’.

Section: