Publié le 1 Dec 2022 - 06:46

Disparition 

 

L’ancienne ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, a présenté ses condoléances aux familles du sergent Fulbert Sambou et de l’adjudant-chef Didier Badji. Au moment de l’annonce de la disparition de ces derniers, elle était hors du pays, mais ne l’a pas empêchée de suivre l’affaire, parce qu’inquiétée par les faits.

D’ailleurs, affirme-t-elle, ‘’mon inquiétude est d’autant plus grande que la profession des disparus (gendarme et militaire) dont la mission est de protéger leur pays et leurs concitoyens, installe un doute profond dans les esprits. En effet, ils sont formés pour débusquer les malfaiteurs et déjouer leurs pièges’’, écrit-elle. ‘’Aujourd’hui, chaque citoyen sénégalais doit craindre pour sa propre sécurité si, même les personnes formées pour nous protéger peuvent disparaître  ou mourir du jour au lendemain, dans des circonstances rocambolesques.

Je demande à l’État du Sénégal, particulièrement aux autorités compétentes, de prendre toutes les dispositions utiles pour que la vérité éclate’’, ajoute-t-elle. Rien ne l’empêche, d’après elle. ‘’La science a suffisamment évolué pour que l’état des corps ne soit pas un frein à la réalisation d’une autopsie. Le Sénégal le vaut bien. La stabilité du Sénégal le vaut bien.

S’il y a des individus derrière ces disparitions, leur motivation ne peut être que de déstabiliser notre pays. Ces disparitions, ajoutées à tant d’autres choses inquiétantes, sont à l’origine de bien des supputations’’, déclare-t-elle. Aminata Assome Diatta demande que ‘’toute personne mêlée à cette affaire doit être démasquée ainsi que ses complices.  Une punition très sévère permettrait à tous de réfléchir à deux fois avant d’agir. Je demande donc solennellement au président de la République, Son Excellence Macky Sall, mais également à tous les citoyens, tous les acteurs politiques de s’investir, la main dans la main, pour que la vérité éclate. Au moment où le combat pour la paix en Casamance est sur le point d’être définitivement gagné, nous devons tuer dans l’œuf toute tentative malsaine. Nous sommes tous concernés. Rappelons-nous encore le conte ‘Il n’y a pas de petite querelle’. La paix n’a pas de prix’’, rappelle-t-elle.

 

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