Publié le 24 Sep 2019 - 16:34
DRAME A MBAYE HAWA (LINGUERE)

Amadou Ba blessé mortellement au coupe-coupe.

 

Dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 septembre 2019, un mariage a viré au drame à Mbaye Hawa, village situé dans la commune de Mboula dans le département de Linguère.

 

C’est à croire que Linguère tient à préserver sa réputation de ville violente quand on en vient aux affrontements meurtriers par arme blanche. Amadou Ba en a fait les frais dans la nuit du vendredi au samedi dernier. D’après les témoignages recueillis par EnQuête, Y. Ba et ses amis étaient partis à un kilomètre du village pour assister à un mariage célébré tard dans la nuit. Malheureusement pour eux, ils ont retrouvé Amadou Ba, ivre comme un polonais après avoir pris le fameux ‘’boul faalé’’ (parfum alcoolisé utilisé par les habitants des villages du département de Linguère), troublant la quiétude de l’assistance. C’est ainsi que l’ivrogne a asséné un coup de coupe-coupe à l’un d’entre eux qui s’est cassé le bras. Réciproquement et malheureusement pour lui, il a reçu un coup de coupe-coupe sur sa jambe gauche au cours de la bagarre. Acheminé au poste de santé de la localité et au centre de santé Elisabeth Diouf de Dahra, il a rendu l’âme suite à une hémorragie renseigne une source médicale.

La gendarmerie est aussitôt entrée en jeu. Une descente sur les lieux du drame a permis de mettre la main sur le présumé meurtrier. Après les constats d’usage, il a été conduit à l’unité. Il devrait être incessamment déféré au parquet régional de Louga. Quant à la victime, Amadou Ba, il a été inhumé le samedi 21 septembre 2019 à Mbaye Hawa. Agé de 25 ans, il laisse derrière lui une veuve et un enfant. Dans le département de Linguère, le ‘’boul faalé’’ continue de faire des ravages. En effet, les habitants des villages profitent des marchés hebdomadaires pour s’en approvisionner. La consommation abusive de ce liquide, qui est en réalité un parfum à forte teneur en d’alcool, pousse certains consommateurs à perdre toute lucidité, et par conséquent à se livrer à des actes délictuels ou criminels entrainant souvent mort d’homme. Malgré les nombreuses complaintes, les autorités départementales n’arrivent toujours pas à juguler ce fléau qui gangrène la société.

MAMADOU NDIAYE (LINGUERE)

Section: