Publié le 13 Jan 2016 - 23:01
FINANCEMENT DES AMICALES, NON PAIEMENT DES BOURSES, LOGEMENT ET RESTAURATION A l’UCAD

Mary Teuw Niane invite les étudiants au dialogue

 

L’année 2015-2016 risque d’être très mouvementée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Pour cause, les étudiants continuent toujours, de réclamer le financement des amicales, l’amélioration des conditions sociales et le paiement des bourses à tous les bénéficiaires.  

 

Deux rencontres en moins d’une semaine avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. C’est le nombre de rendez-vous que les délégués des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ont honoré devant Mary Teuw Niane. La dernière en date, hier, dans l’après-midi. A l’instar de leur dernière entrevue vendredi passé, les représentants des étudiants ont de nouveau soulevé devant le ministre les questions de financement des activités des amicales, le non-paiement des bourses à certains bénéficiaires et la dégradation des conditions sociales.

A en croire, certains étudiants qui ont pris part à la rencontre, le ministre les a promis de tout mettre en œuvre pour la satisfaction de leurs revendications. ‘’Il nous a invités à dialoguer avec tous les acteurs ayant en charge les questions dont nous revendiquons’’, a expliqué le président de la commission sociale de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP), Franck Daddy Diatta.

Financement des activités des Amicales des étudiants

Chaque année, les amicales reçoivent en effet, conformément aux textes qui régissent les universités un budget de fonctionnement pour les différentes activités organisées par les étudiants (pédagogiques et socioculturelles). Il est ainsi alloué aux étudiants 5% du montant des Inscriptions pédagogiques (DIP), calculé au prorata de l’effectif total du nombre des inscrits par Faculté. Mais cette année, les délégués trouvent ‘’très lourde’’ la procédure mise en place pour entrer dans leurs fonds. ‘’Les autorités administratives veulent nous donner les DIP après service rendu. Ils nous demandent de trouver un promoteur qui va financer nos programmes. Après, elles vont nous rembourser’’, fulmine, Franck Daddy Diatta.

Selon ce dernier, certains responsables administratifs ont clairement indiqué au cours d’une rencontre avec eux qu’ils n’ont pas d’argent dans leurs caisses. ‘’On nous demande d’attendre les nouvelles inscriptions à la Faculté de droit’’, ajoute-il. Et l’étudiant de Master de s’étonner : ‘’Les frais des inscriptions ont été augmentés depuis bientôt 3 ans. Ils ne peuvent pas nous dire qu’il n’y a pas d’argent, d’autant plus que les amicales ont été dissoutes pendant 2 ans’’.

Du côté de l’administration, les responsables évoquent une nécessité de se conformer aux exigences des textes de loi en vigueur. ‘’Les étudiants souhaitent disposer de l’argent en liquidité. Alors que, nous sommes obligés de suivre la procédure du code de collectivité des marchés publics. On ne va pas donner de l’argent en espèce à des étudiants’’, a expliqué, Yaya Ndiaye. D’après le chef des services administratifs de la FSJP, cette loi prévoit d’abord l’expression de besoins, le renseignement des prix, la sélection du fournisseur, les formalités de notifications, etc. avant de procéder au paiement.

Payement des bourses

 Sur un autre registre, malgré le communiqué sorti jeudi dernier par la direction des bourses annonçant le virement des bourses, les étudiants continuent toujours de réclamer leur allocation. ‘’Certains étudiants de master1 redoublants ne sont pas toujours payés, alors qu’ils doivent en bénéficier’’, a dénoncé Franck Daddy Diatta. Selon ce dernier, plusieurs étudiants de master 2 ont été aussi déclaré forclos pour le dépôt des demandes de subvention. ‘’Nous avons déposé une liste de plus de 100 personnes à la Direction des bourses. Mais, rien n’a été fait jusqu’à présent’’, a-t-il soutenu.

Retard de codification dans les nouveaux pavillons

Les pensionnaires de l’Ucad fustigent aussi la baisse de qualité de la restauration, le manque d’entretien des pavillons et le retard de la ‘’codification’’ dans les nouveaux pavillons inaugurés au mois de juillet dernier par le Chef de l’Etat, Macky Sall. ‘’Les autorités du Centre des œuvres universitaires nous avaient dit que les travaux sont terminés. Mais jusqu’à présent, les logements ne sont pas disponibles. Et nous devons loger les nouveaux bacheliers’’, indique, le vice-président de la Faculté de droit, Serigne Ahamadou Sene. De l’avis de ce dernier, les responsables du Coud veulent limiter le nombre de places dans les nouveaux logements, alors que, poursuit-il, ‘’la demande est supérieure à l’offre’’. ‘’C’est impossible d’appliquer une telle mesure dans les chambres’’, a-t-il lancé. 

MAMADOU DIALLO

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