Diawara : «Rêver, c'est gratuit»
«Souleymane Diawara, un peu plus de vingt-quatre heures après, réalisez-vous l'exploit accompli sur la pelouse de l'Inter ?
A la fin du match, on ne réalisait pas trop, mais aujourd'hui, oui. Moi, c'est la première fois que je vais en quart, je suis super heureux. Maintenant, on n'a pas trop le temps de savourer parce qu'on a un match important en Championnat. Il faut tout de suite remettre le bleu de chauffe. Jusqu'à mi-avril, le calendrier s'annonce très chargé. Il ne faut pas user notre énergie.
Vous aviez récemment déclaré que l'OM pouvait gagner la C1. Vous le pensez sincèrement ?
Tout le monde peut la gagner. Pourquoi nous on ne pourrait pas ? Ça va être très difficile, mais il faut y croire. C'est gratuit de rêver, alors on va rêver.
Steve Mandanda et vous-même serez suspendus pour le quart aller...
Le point noir, c'est ça. Je me fatigue toute l'année à gagner des matches de Championnat pour pouvoir jouer la C1. Ce n'est pas pour en manquer. C'est chiant, ça casse les c.... En plus, le carton est sévère... C'est comme ça, c'est le foot. Il faut continuer et tout faire pour que ce match se passe du mieux possible.
Sur quel adversaire aimeriez-vous tomber en quart ? Nicosie ?
Nicosie, on dit qu'on le veut parce que c'est le moins reconnu, mais il faut se méfier. Par rapport aux autres, ça reste le meilleur tirage, mais à part Madrid et Barcelone, toutes les autres équipes sont prenables.
«On a beaucoup cravaché pour revenir en haut du classement. On a puisé dans nos réserves.»
Quand on voit l'engagement que vous êtes capable de mettre en C1, cela ne vous laisse-t-il pas des regrets concernant le Championnat ?
Si, beaucoup. On sait qu'on est capable de faire beaucoup mieux. Moi, je ne le pense pas, mais peut-être qu'inconsciemment, ce rendez-vous a monopolisé nos esprits. Entre le huitième aller et le retour, on a perdu quatre fois, même cinq parce qu'on n'a pas gagné à San Siro. Et puis, il ne faut pas non plus oublier qu'à un moment, on a beaucoup cravaché pour revenir en haut du classement. On a puisé dans nos réserves. C'est normal qu'on ait eu un coup de pompe. Ce qu'il faut maintenant, c'est remettre les gaz pour arrêter notre série noire et atteindre notre objectif.
Qui est toujours de se qualifier pour la prochaine C1 ?
Oui, toujours.
Quand on est 8e à huit points du podium, à quoi se raccroche-t-on pour y croire ?
Notre chance, c'est qu'on joue tous les trois jours. On n'a pas trop le temps de douter parce que sinon, t'es mort. Il faut vite se remettre en question et enchaîner en se disant qu'on va se rattraper.
L'OM est toujours en course sur quatre tableaux. Ne risquez-vous pas de le payer ?
Tout le monde nous dit : vous allez tout perdre. Qu'ils continuent à parler, on fera les comptes à la fin. Quand tu vois notre état d'esprit, l'envie de gagner sur les visages des joueurs, moi j'y crois. Aujourd'hui, tout le monde est revenu, il n'y a plus de blessés... On sait qu'une saison sans C1 aurait beaucoup de conséquences sur le club, sur les supporters, sur nous... On va s'accrocher et se battre.»
(lequipe.fr)