Publié le 6 Sep 2012 - 21:25
FOOT - CÔTE D’IVOIRE / SÉNÉGAL - LES DÉFENSES

 Lions en mal d'axe, Éléphants qui prêtent le flanc

 

Les Lions affronteront samedi, à Abidjan, les Éléphants en match aller des éliminatoires de la CAN 2013. À deux jours de ce rendez-vous, EnQuête jette un regard sur les défenses des deux équipes.

 

Dans une phase éliminatoire aussi courte et relevée, comme la double confrontation entre les Lions du Sénégal et les Éléphants de Côte d'Ivoire, les moindres détails retrouvent toute leur importance. Chaque équipe cherche à étudier soigneusement son adversaire pour éviter toute surprise et essayer d'accrocher les 3 points ou faire un résultat positif à chaque confrontation. ''Une compétition se gagne avec une bonne défense'', a-t-on l'habitude de dire, pour montrer que ce compartiment du jeu reste un argument de taille. Analyse des forces et faiblesses des deux défenses.

 

Sénégal : axe incertain, flancs de roc

 

Forteresse imprenable avant Bata (ville équato-guinéenne hôte de la poule A du Sénégal lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations 2012), la défense des Lions n’est pas aux mieux depuis quelque temps. Aujourd'hui, ce compartiment du jeu, notamment l'axe central, constitue le maillon faible de l'équipe de Joseph Koto. Depuis le match amical contre le Maroc à Marrakech en mai dernier où le Sénégal n’avait pas pris de but avec une défense convaincante, celle-ci a par la suite montré des signes d'insuffisance.

 

La rencontre contre la Liberia (3-1) à Dakar, où les Lions ont été douchés d’entrée de jeu suite à des errements notés durant toute la partie, avait commencé à semer le doute sur la crédibilité de la paire Abdoulaye Bâ-Papa Guèye. Les deux hommes se sont rattrapés à Kampala contre l’Ouganda (1-1), lors de la seconde journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, mais sans pour autant rassurer les observateurs.

 

Et le tournoi de foot des Jeux olympiques de Londres 2012 est venu confirmé les craintes, car c'est par des erreurs individuelles de ce même axe que les Lionceaux ont vu leur rêve s'arrêter en quart de finale face au Mexique (4-2). De fait, l’équation de l’axe central reste toujours irrésolue, même si le sélectionneur des Lions a dû se passer de Bâ pour rappeler Kader Mangane. Le successeur d'Amara Traoré va donc composer une paire inédite entre Papa Guèye, Kader Mangane, Jacques Faty, Cheikhou Kouyaté et Lamine Sané. Ce qui laisse penser que Joseph Koto se prépare à passer des nuits blanches pour concocter une arrière-garde capable de repousser les assauts des attaquants ivoiriens, samedi.

 

Seul point de confiance, les latéraux qui gardent toujours leur réputation intacte avec des joueurs durs sur l’homme et combatifs (Lamine Sané, Cheikh Mbengue, Jacques Faty). Intraitables, ils sont rarement pris à défaut. Avec eux, les couloirs défensifs devraient être bien protégés.

 

Côte d’Ivoire : axe solide, flancs poreux

 

A l'opposé du Sénégal, la Côte d’Ivoire, qui était faible en défense, est devenue une véritable forteresse difficile à percer. Avec zéro but encaissé lors de la dernière CAN 2012, la vice-championne d’Afrique s’est forgé une nouvelle identité sur ses bases arrière. Sur leur lancée de la dernière Coupe d'Afrique organisée au Gabon et en Guinée Équatoriale, les Éléphants ont gardé la même sérénité.

 

Sur leurs quatre derniers matches, les coéquipiers de Yaya Touré n'ont encaissé que 3 buts. Après un nul vierge (0-0) à domicile en amical contre la Guinée, la Côte d'Ivoire a battu la Tanzanie (2-0) avant d’être tenu en échec par le Maroc (2-2) en éliminatoires de la Coupe du monde. Elle est ensuite allée accrocher (1-1) la Russie, le 15 août dernier en amical à Moscou.

 

Côté Ivoiriens, on ne doute donc point de la défense. Avec un axe central solide formé du duo Kolo Touré-Bamba (lors de la CAN) et Kolo-Igor Lolo (depuis l’avènement de Lamouchi), les Éléphants misent sur l’impact physique. Mais cette fermeté défensive peut céder face à des attaquants mobiles et rapides dans les balles en profondeur.

 

C'était le cas contre le Maroc où la charnière ivoirienne a eu d’énormes difficultés. En plus d'une certaine lourdeur de l’axe central, les couloirs arrière des Éléphants sont animés par des latéraux trop joueurs (Tiéné et Gosso Gosso) qui laissent beaucoup d’opportunité à l’équipe adverse dans des contres. Solide dans l’axe, la défense l’est moins sur les côtés.

 

MAMADOU LAMINE SANÉ

 

 

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