Publié le 11 May 2020 - 16:50
GESTION DE LA COVID-19

Frapp pour une reprise des activités

 

Le mouvement Frapp demande l’ouverture des marchés et lieux de culte ainsi que la libération de l’activiste Abdou Karim Guèye.

 

Les restrictions imposées par l’état d’urgence commencent à révolter certains Sénégalais. Ainsi, des voix se font entendre de plus en plus pour décrier la nouvelle réglementation des marchés et la fermeture des lieux de culte. Aux yeux du mouvement Frapp, (Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine) le président Macky Sall refuse de sortir de l’état d’urgence. La preuve, d’après Guy Marius Sagna et ses camarades, le nombre ‘’ridicule’’ de dépistages par jour. ‘’C’est pourquoi le Frapp comprend la situation quasi émeutière en cours et la multiplication des actes de désobéissance civile. Car les populations n’en peuvent plus de voir leurs marchés fermés, leurs lieux de culte fermés, alors que les instruments du capitalisme fonctionnent normalement’’, fait savoir le mouvement dans un communiqué.

Dans cette note rendue publique, les signataires estiment que cette guerre menée contre la pandémie est plutôt orientée vers les populations pour leur imposer un ‘’Etat policier, violent et corrupteur’’.

Par conséquent, le mouvement défend l’idée d’une reprise des activités économiques, sociales et religieuses. ‘’L’Etat devrait immédiatement dépister massivement, doter gratuitement les citoyens de masques et renforcer notre système sanitaire’’, souligne le communiqué.

Les activistes, par la même occasion, exigent la libération d’Abdou Karim Guèye dit ‘’Karim Xrum Xax qui, disent-ils, ne doit pas être l’agneau du sacrifice dans cette lutte pour l’ouverture des lieux de culte.  Ce dernier, rappellent-ils, ‘’a été arrêté pour avoir dénoncé l’attitude irresponsable de l’Etat consistant à convoquer un khalife général d’une confrérie et l’entrave à la liberté religieuse’’.

Ainsi, les membres du mouvement Frapp exigent l’ouverture des mosquées au même titre que les marchés, les banques, les supermarchés. ‘’Nous considérons que les lieux de culte ne sont pas plus dangereux que tous les autres lieux de rassemblement, notamment les écoles qu’il a décidé de rouvrir dans trois semaines’’. Les activistes sont d’avis que si le gouvernement accepte que des mesures sanitaires soient appliquées dans certaines structures, elles doivent être généralisées afin, disent-ils, de garantir la liberté de culte, au même titre que la liberté de commerce. ‘’C’est ça la justice, d’autant plus que la spiritualité participe à l’équilibre et au bien-être des citoyens. Cette discrimination au détriment des lieux de culte dans un pays majoritairement croyant est dangereuse et inacceptable. Ces lieux de culte sont des soupapes de sûreté par où le peuple évacue le stress, la peur, l’angoisse consubstantiels à des situations comme celle causée par cette pandémie’’, souligne le document.

HABIBATOU TRAORE

 

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