Après avoir mis à exécution ses menaces de paralyser le système judiciaire, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a bouclé, hier, ses 48 heures de grève renouvelable. Ces syndicalistes exigent ‘’la prise en compte sérieuse et la satisfaction totale des doléances basiques des travailleurs de la justice’’. Cette situation préoccupe la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh). A travers un communiqué parvenu hier à notre rédaction, elle s’est dit ‘’vivement soucieuse’’ de la persistance de cette grève qui paralyse le système judiciaire.

Une situation marquée notamment par la non délivrance de casiers judiciaires, de permis de visite pour les parents de détenus, le report de la quasi-totalité des audiences, la non disponibilité des actes et décisions judiciaires, la prorogation systématique des délibérés à vider. ‘’La Lsdh est d’autant plus préoccupée que la grève dudit syndicat est articulée autour d’un non-respect d’engagements déjà paraphés et actés.

La Lsdh, au regard des conséquences graves et préjudiciables pour les citoyens résultant de cette situation de dysfonctionnement et de discontinuité actuelle du service public de la justice, invite l’Etat du Sénégal à matérialiser sans délai les accords déjà signés avec le Syndicat des travailleurs de la justice, afin de garantir l’accès à ce secteur vital de la vie sociale’’, lit-on dans la note.