Publié le 2 Apr 2021 - 10:27
INCINÉRATION DE PRODUITS PROHIBES

Plus de 2 milliards F CFA partent en fumée

 

Des faux médicaments, des tonnes de chanvre indien et de la méthamphétamine ont été incinérés, hier, à Kaolack. Des produits estimés à plus de 2 milliards F CFA.

 

L’Administration territoriale a procédé, hier, à une cérémonie d’incinération de produits prohibés estimés à plus de 2 milliards F CFA. Il s’agit, entre autres, de 5, 515 t de chanvre indien, de médicaments d’une valeur de 892 222 300 F CFA, de boulettes de haschisch et de 6 kg de méthamphétamine. Des ‘’saisies record‘’ qui ravissent le colonel Bourama Diémé, Directeur régional zone Centre de la douane, qui regroupe les régions de Kaolack, Kaffrine, Fatick, Touba et Diourbel. ‘’Le mois dernier à Kaffrine, plus de 4 tonnes de chanvre indien ont été incinérés, 3 tonnes de médicaments. Aujourd’hui, on est à Kaolack pour plus de 6 tonnes de drogue et de chanvre indien’’, s’est-il réjoui.

Il a, ensuite, souligné le travail de synergie de l’ensemble des compétences qui a permis d’arriver à ces résultats. ‘’Que ça soit la drogue ou le médicament, par rapport au Code des douanes, ça rentre dans le cadre des prohibitions. La drogue est une prohibition absolue, interdite ; les médicaments sont des prohibitions relatives, c’est-à-dire qu’il y a un circuit de distribution qui sécurise les médicaments qui sont destinés à la population’’, explique-t-il.

Le gouverneur de la région de Kaolack, Alioune Badara Mbengue, présent à la cérémonie, a lancé un appel aux trafiquants : ‘’Cette drogue a été transportée par les moyens de transport, à travers les routes, les pistes, jusque dans nos différentes régions. J’appelle les trafiquants à se ressaisir, car il y a un meilleur moyen pour chercher de l’argent que de se lancer dans un trafic de stupéfiants qui met en péril l’économie de son pays, l’avenir de son pays, c’est-à-dire la jeunesse’’.

Outre les trafiquants, ajoute-t-il, il y a ceux qui servent de relais, pour acheminer cette drogue jusqu’aux couches les plus vulnérables. Il y a lieu, à son avis, de protéger cette jeunesse et barrer la route à ces trafiquants. ‘’Il n’y a pire agression que l’introduction de substances nocives à la santé à l’intérieur du pays’’, dit-il.

‘’Plaidoyer pour la ratification et l’adoption de la Convention médi-crime’’

Le représentant de l’Ordre des pharmaciens, Docteur Ibrahima Diop, a, lui, appelé à la ratification et l’adoption de la Convention médi-crime. ‘’Une valeur de 892 222 300 F CFA a été estimée. Nous lançons un appel au président de la République Macky Sall pour la ratification et l’adoption de la Convention médi-crime. On doit la ratifier, pour que le trafic de médicament soit un crime au Sénégal, parce que les faux médicaments tuent’’.

Le magistrat, substitut du procureur de la République, Abdoulaye Diagne Guèye, a, pour sa part, constaté que la loi criminalisant la drogue est toujours en vigueur et que les malfaiteurs encourent de lourdes sanctions. Que les statistiques qu’ils détiennent le démontrent à suffisance. ‘’On peut considérer également, au regard de la quantité de drogue et de médicaments qui a été saisie, que Kaolack est devenue la zone centrale de ce trafic, du fait de sa position géographique’’, a-t-il ajouté.

Selon lui, les moyens de lutte sont efficaces et les dispositions de surveillance et de contrôle mises en place sont efficaces. ‘’Quant à l’Etat des poursuites, ajoute-t-il, chaque jour, on reçoit des personnes déférées à la suite d’infractions relatives au trafic de drogue et de médicaments. La sanction est là, elle est prononcée à chaque fois par les juridictions’’.

AIDA DIENE

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