Publié le 26 Sep 2012 - 15:24
INFRASTRUCTURES SPORTIVES AU SÉNÉGAL

L'éternelle épine !

 

 

La question des infrastructures devient éternelle au Sénégal. Chaque année, elle refait surface. Et ce n'est pas le stadium Marius Ndiaye qui dira le contraire. Lundi, ce qui s'est passé dans cette salle, en pleine phase finale de l'Afrobasket féminin U18, a interloqué plus d'un et rappelé l'énorme retard qu'accuse le Sénégal dans ce domaine.

 

Pourtant, chaque régime, conscient de l'importance des infrastructures dans le développement, décline son programme. Ils abreuvent les Sénégalais de discours mais ne matérialisent jamais leurs ambitions. Même la nouvelle équipe gouvernementale issue de l'élection présidentielle du 25 mars dernier a maintenu la tradition. ''… conformément à la volonté du Chef de l’État, dans un programme ambitieux, étalé sur plusieurs années, le gouvernement accompagnera la modernisation de notre sport à travers : l’amélioration du cadre institutionnel de la pratique et de l’encadrement de l’activité sportive ; la poursuite du programme de construction de stades régionaux, l’érection de l’arène nationale de lutte, l’aménagement de complexes sportifs de proximité et la mise aux normes des stades nationaux, pour répondre aux exigences de l’organisation des grandes compétitions internationales'', avait dit le Premier ministre Abdoul Mbaye, lors de sa déclaration de politique générale du 10 septembre passé devant les députés.

 

Chantiers interminables

 

Certes beaucoup de stades commencent à sortir de terre, mais le constat reste toujours amer. Et les gens se demandent s'il y a véritablement une volonté politique dans ce sens. Car le gouvernement de Wade a détruit pas mal de terrains à Dakar, dont le plus scandaleux reste le stade Assane Diouf de Rebeuss. Les populations de Liberté 6 ont aussi vu leurs deux terrains emportés par les voies routières.

 

Une catastrophe que même le programme chinois de construction de onze stades régionaux, qui marche d'ailleurs à pas de canard, ne peut effacer. Même si Kaolack, Saint-Louis et Diourbel ont déjà réceptionné leurs joyaux avec terrain synthétique, les travaux à Fatick et Mbour (département) sont interminables, au moment où les jeunes du département de Bignona manifestent depuis des années pour réclamer leur stade, dont le budget aurait été déjà dégagé.

 

Mais les populations se demandent encore où est passé l'argent. Un problème sérieux qui avait soulevé une polémique dans l'ancien régime libéral entre l'ex-ministre des Sports, Faustin Diatta, et son prédécesseur, Mamadou Lamine Keita. Y aurait-il un détournement d'objectif ou un détournement de deniers publics ? Une grande ville comme Thiès n'a même pas un cadre pouvant accueillir une compétition nationale.

 

En lutte, les amateurs attendent toujours leur arène nationale et les combats continuent à être organisés à Demba Diop, un stade de foot. Ce qui crée des embouteillages dans le déroulement de la Ligue 1.

 

En basket, à part Marius Ndiaye, qui est aujourd'hui la plus grande salle, c'est pratiquement le désert dans un pays qui compte plus d'une dizaine de titres continentaux dans ce domaine. Pis, ce stadium ne répond même plus aux normes internationales.

 

ADAMA COLY

 

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