Publié le 18 Nov 2017 - 00:54
JEAN-PAUL DIAS, LEADER DU BCG

‘’Tant que Khalifa Sall n’est pas libéré, il n’y aura pas un dialogue’’

 

L’appel au dialogue émis par les tenants du pouvoir ne trouve pas écho favorable dans les rangs de l’opposition sénégalaise. Au moment où le ministère de l’Intérieur file tout droit dans ses bottes pour tenir à date échue (le 21 novembre) les concertations sur le processus électoral, Jean-Paul Dias écarte toute possibilité de dialoguer, tant que le député-maire de Dakar reste maintenu illégalement en prison. Dans cet entretien avec ‘’EnQuête’’, le leader du Bloc des centristes-gaïndé (Bcg) déplore la situation du pays où, à l’en croire, rien ne marche à tout point de vue.

 

Le dialogue politique cristallise les attentions dans l’espace politique sénégalais. Comment appréciez-vous l’appel qui a été lancé dans ce sens par le chef de l’Etat ?

D’abord, je voudrais dire que, personnellement, je n’ai pas entendu d’appel au dialogue. Ce que le président de la République a pu dire n’engage que lui. C’est la énième fois qu’il le dit. Je vous signale qu’il y a un peu plus d’un an, il avait réuni les gens au palais dans une espèce de kermesse verbale qui n’a abouti à rien du tout. Donc, ce qu’il peut dire n’a pas d’intérêt. En tout cas, pour le moment.

Quel peut être le sens d’un dialogue dans le contexte actuel du pays, entre le pouvoir et les différents acteurs du jeu politique ?

Il ne faut pas confondre le dialogue avec une éventuelle invitation du ministre de l’Intérieur à une rencontre. Ce que le ministre de l’Intérieur envisage de faire, je signale que nous, jusqu’à présent au Bcg, nous n’avons pas reçu d’invitation, c’est une invitation à un échange, à des concertations, un brainstorming en quelque sorte. Ce n’est pas un dialogue national. Or, il est de tradition que le ministre de l’Intérieur nouvellement nommé s’adonne à cet exercice. Si c’est cela, sur le principe, il n’y a pas de raison que le Bcg n’y aille pas. Nous sommes un parti souverain. Ce n’est pas parce qu’il a appartenu à une coalition donnée qu’il n’y va pas. Là où le Bcg est en phase avec la coalition Mankoo Taxawu Senegaal, c’est que tant que Khalifa Sall n’est pas libéré, il n’y aura pas de dialogue. Ça, je suis ferme là-dessus. Mais s’il y a une invitation avec des termes indiquant que ce n’est pas un dialogue, mais des échanges, le Bcg, en tant que parti souverain, ira à la rencontre. Nous n’irons pas à un dialogue, tant que Khalifa Sall n’est pas libéré, parce qu’il est retenu en incarcération de manière tout à fait anticonstitutionnelle, illégale, anormale et antidémocratique. Là-dessus, ce n’est pas négociable.

La coalition à laquelle votre parti appartient a décidé de ne pas participer à ces concertations. Etes-vous en phase ?

La coalition Mankoo a fait un premier communiqué, il y a quelque temps, pour dire que tant que le député-maire de Dakar serait dans la situation anticonstitutionnelle où il se trouve, elle n’irait pas dialoguer. Récemment, sans que nous ayons été consultés, un nouveau communiqué est sorti. Je dis que ça, ça ne nous lie pas, parce que ce n’est pas un appel au dialogue. Ce que le ministre de l’Intérieur fait, ce sont des entretiens, des discussions. Ça, c’est dans l’usage. C’est une tradition. En ce moment, si le terme dialogue n’existe pas dans le document, le Bcg, en parti souverain, se présentera. C’est tout.

Est-ce que la coalition Mts, dans son ensemble, va accepter de participer à ces concertations ?

Mankoo Taxawu Senegaal n’est pas une coalition programmatique. Elle est électorale, comme toutes les autres d’ailleurs. Donc, ce n’est pas parce que les gens ont fait là-bas un communiqué, sans nous saisir, que nous sommes tenus. Nous ne sommes pas tenus. Ceci dit, je profite de l’occasion pour conseiller au ministre de l’Intérieur de revoir le format. Le format de 294 partis politiques n’est pas bon. Encore qu’il n’existe pas 294 partis politiques au Sénégal. Ce n’est pas vrai. C’est ce que disent les services du ministère de l’Intérieur. Je les ai déjà interpellés publiquement devant le président de la République. Je les ai mis au défi de me prouver cela. L’ancien ministre de l’Intérieur et son équipe n’ont pas réagi. Je relance l’appel au ministre de l’Intérieur, je suis prêt à m’asseoir avec ses services et nous verrons qu’il n’y a pas 294 partis politiques dans ce pays. Ça, c’est la première chose.

La deuxième chose, même s’il y a 294 partis politiques sur le papier, ils n’existent pas de fait. Donc, il y aura un moyen d’enlever tous ceux qui n’existent pas de fait. Ensuite, nous sommes prêts à proposer des choses pour l’avenir.

Et que proposez-vous ?

Le meilleur format, pour nous, il faudrait une première réunion où le ministre rencontre, par exemple, la mouvance présidentielle, puis les partis politiques de l’opposition parlementaire et ensuite l’opposition extraparlementaire où nous sommes, à l’heure actuelle, ainsi que tous ceux qui ont été candidats et qui n’ont pas été élus par sabotage. Je donne un exemple : comment pouvez-vous admettre que Me El Hadji Diouf soit tête de liste d’un groupe de candidats, que lui ne soit pas élu et que d’illustres inconnus soient élus ? Vous comprenez très bien que ça, ce n’est pas possible. C’est un sabotage.

Ah oui, vous pensez ?

C’est du sabotage. Il a déjà existé dans le passé. Je vous dis que Me El Hadji Diouf ne peut pas ne pas être élu là où des illustres inconnus, que personne ne connait, l’ont été. Nous savons comment ces choses se passent. Après avoir rencontré la mouvance présidentielle, l’opposition parlementaire et tous ceux qui ont été candidats et qui n’ont pas été élus, il peut rencontrer tous les autres qui ne se sont pas présentés. Donc, s’il procède de cette manière, je pense qu’il aura une possibilité d’échanges plus féconds. Ça, c’est un conseil que je lui donne.

La plupart des partis membres de l’opposition dite significative ont décidé de ne pas prendre part à ces concertations. Est-ce, selon vous, une bonne démarche ?

Ce sont des partis souverains. Ils ont leurs raisons. Je ne porte pas de jugement.

Pour certains analystes politiques comme le Dr Maurice Dione de l’Ugb, l’opposition est en train de commettre une erreur stratégique. Qu’en pensez-vous ?

Ce Dione-là, il ferait mieux de garder ses leçons pour lui et pour ses élèves. Il ne connait rien en politique. Il n’a pas à donner de leçons aux gens. Il faut que ces gens des facultés arrêtent de croire qu’ils peuvent donner des leçons aux gens. C’est nous qui vivons ça dans notre chair, qui prenons des risques et qui dépensons notre argent. Ce n’est pas eux. Qu’ils gardent leurs commentaires pour leurs étudiants et pour eux-mêmes. Il n’y connait rien. Il peut faire des analyses comme ça, mais il n’a rien à donner comme leçon aux gens. Les partis politiques ont le droit de prendre des décisions souverainement. Maintenant, c’est à l’issue qu’on dit s’ils ont raison ou s’ils ont tort. Ils peuvent avoir raison, comme ils peuvent ne pas avoir raison. Par exemple, lorsque les partis politiques ont boycotté les élections législatives en 2007, ils ont eu tort, y compris nous-mêmes. C’est pourquoi ils ont essayé de se rattraper avec leurs fameuses assises. C’est vrai, les partis peuvent avoir tort. Mais ici, c’est un problème de souveraineté, un problème de principe. Vous ne pouvez pas détenir anticonstitutionnellement Khalifa Sall en prison et vouloir qu’on vienne dialoguer avec vous. Or, ici, il ne s’agit pas de dialogue, mais d’échanges. Je pense que ce sont des gens qui peuvent aller jusque-là, dire même pour des échanges, on n’ira pas dialoguer. Ils auront peut-être raison.

Est-ce que la politique de la chaise vide est une bonne démarche ?

Cela dépend ! Ça peut arriver. Vous ne pouvez pas, dans l’absolu, dire simplement qu’ils ont tort.

Dans quelle condition est-il, selon vous, possible de dialoguer ?

Le dialogue est du ressort du président de la République. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur a eu à le dire. Or, les objections que certains ont à l’encontre du président de la République ne sont pas les mêmes que d’autres ont. Là aussi, il ne faut pas faire un dialogue avec une kermesse de paroles, comme cela s’est fait la dernière fois. Si c’est ça, on n’ira pas parce qu’on n’a pas de temps à perdre. On ne va pas s’asseoir 8 heures à perdre du temps. On ne va pas dialoguer avec des pseudo-chefs religieux, avec des troubadours de toute nature, des Ong, etc. Non ! Nous sommes en politique. Le président de la République dialogue avec l’opposition parlementaire, par exemple, l’opposition extraparlementaire, etc. Vous ne pouvez pas dialoguer avec tel parti de la même manière que vous dialoguez avec un autre, parce que les sujets de base ne sont pas les mêmes.

L’élément de fond, avec le président de la République, concerne le relationnel que les uns et les autres peuvent avoir et les griefs qu’ils peuvent également avoir. Vous croyez que les législatives de juillet 2017 sont des élections ? C’est n’importe quoi. C’est du sabotage national où tout le monde est responsable, à commencer d’abord par le Conseil constitutionnel dont le comportement est inqualifiable. Comment peut-il confirmer les résultats de Touba où plus de 200 bureaux de vote n’ont pas fonctionné, donc plus de 12 000 électeurs qui n’ont pas voté ? Comment peut-on confirmer les élections du département de Dakar volées par le pouvoir ? La preuve, celui qui était là, le ministre des Finances qui faisait le malin, vous l’avez vu depuis lors s’activer auprès des populations ? D’abord, il n’est même pas allé siéger à l’Assemblée nationale. Ça, c’est extrêmement grave. Ce sont des élections dignes de 1988.

Comment appréciez-vous les rapports entre le président Macky Sall et son opposition ?

Il a, autour de lui, des gens qui ne lui disent pas la vérité. Quand les gens lui disent la vérité, il se vexe. C’est Macky Sall qui est le responsable de tout cela. Il doit respecter les gens qui sont des personnalités et des autorités autant que lui. Les gens ont été des autorités avant lui et parfois au même niveau que lui. C’est lui qui doit avoir l’attitude conviviale d’aller vers les gens. Moi, depuis qu’il est au pouvoir, je n’ai jamais été invité à une cérémonie du 4 Avril, a fortiori les autres. On ne doit pas se contenter d’inviter tel ou tel, parce qu’il occupe telle ou telle fonction officielle. Mais il y a des gens qui, sans fonction officielle, sont des personnalités. S’il s’imagine que ça va le mener loin, on verra.

Vous faites partie des gens qui l’ont soutenu en 2012. Où en sont vos rapports ?

On n’a aucune sorte de rapport.

Qu’est-ce qui s’est passé ?

Je suis dans l’opposition extraparlementaire, par sa faute.

Comment appréciez-vous la situation du pays ?

C’est vrai que, lorsqu’il venait au pouvoir, le pays n’était pas au meilleur de sa forme. Mais là, le pays va mal à tout point de vue. Quand je vois ce qui se passe avec de jeunes Sénégalais vendus comme esclaves en Libye, je suis peiné. Ce sont des jeunes désespérés qui quittent leur terroir, qui traversent des déserts et des contrées inhospitalières pour se retrouver esclaves en Libye et qui, après, doivent braver la mer pour se retrouver en Europe. Cela prouve que le pays va mal et que rien n’a été fait. Il serait intéressant de savoir où on en est dans les 500 000 emplois qu’il avait prévus dans son plan, programme qu’il ne respecte même pas. Macky Sall a trahi le programme Yoonu Yokute. C’était son programme électoral et il ne l’a pas respecté jusqu’à présent.

Maintenant, sur le surendettement du Sénégal, le Bcg en a parlé bien avant tout le monde. Peut-être que nous sommes une voix qui ne porte pas. Qu’on ne vienne pas nous parler de ratio par rapport au Pib, ça, c’est des conneries. On est inutilement endetté.

Quelles peuvent être les conséquences d’une telle situation ?

Le successeur du président Macky Sall, parce qu’il en aura tôt ou tard, risque d’avoir de vrais problèmes. Mais, cette fois-ci, il ne faudra pas faire comme dans le passé. Je pense que ceux qui ont endetté le pays excessivement devront répondre devant la justice.

L’affaire Khalifa Sall continue de défrayer la chronique. Quel est votre avis sur la question ?

Je fais partie de ceux qui ont mis en exergue les caractères illégaux qui ont jalonné ce dossier. Aujourd’hui, on vous dit qu’il y a une commission ad hoc qui se réunit. L’article 35 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui est une loi organique, dit que les membres du bureau de cette institution ne peuvent pas être membres d’une commission. Qu’elle soit ad hoc, permanente, temporaire, ils n’ont pas le droit d’y participer. C’est le président du groupe parlementaire Bby qui préside ça, avec un membre du bureau comme adjoint, le président du groupe parlementaire de l’opposition qui accepte ça. C’est scandaleux.

On continue dans l’illégalité. Mais ce n’est pas la première et ce ne sera pas la dernière illégalité. Je pense que, quelle que soit la décision de cette commission, ses avocats ont de la matière pour attaquer, même si son immunité parlementaire est levée, la décision de cette commission. Les députés disent qu’elle avait été installée illégalement. Maintenant elle fonctionne illégalement. Pour le reste, je dis que toute la justice parquetière, c’est-à-dire le procureur et le juge d’instruction, est en pleine forfaiture. Il y a des dispositions du Code pénal qui, un jour, leur seront appliquées. Ils ne peuvent pas faire n’importe quoi, fonctionner comme des serviteurs et penser qu’ils vont s’en sortir comme ça.

Comment appréciez-vous la gestion de ce dossier par le Ps et par Ousmane Tanor Dieng ?

Je préfère ne pas trop commenter, de ce point de vue. Tout le monde sait que, de ce côté, il y a une grave complicité. C’est une affaire purement politique montée de toutes pièces avec des complicités dans le monde judiciaire, des complicités par omission : c’est le cas d’Abdou Diouf. Là, Macky Sall succède à son prédécesseur. Il prend un problème politique, il le met dans le domaine judiciaire. Au lieu que les juges aient le courage de dire nous sommes incompétents pour cette affaire, on ne veut pas en connaître, ils rentrent dedans. Alors, pour un problème politique, on vous oblige à vous battre avec des arguments du droit. Je rappelle que toutes les structures internationales auxquelles appartient Khalifa Sall l’ont soutenu sans exception, au point que, quand il a voulu démissionner de certains bureaux, ces gens ont refusé. C’est la preuve qu’il n’a rien fait. Des tas de gens dans le monde ont été émus par cette situation. C’est indigne de la justice, des magistrats et de la démocratie du Sénégal.

Comment appréciez-vous la situation au sein du Ps où Khalifa Sall et ses soutiens, dont votre fils, sont en passe d’être exclus ?

Ecoutez, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. En politique, il y a une opération centrale : c’est l’addition. L’opération qui s’appelle la soustraction ou la division, on ne la connait pas en politique. A force de le faire, vous vous retrouvez avec une coquille qui va ressembler au Pai ou des structures de ce genre.

Parlons de l’actualité africaine. Le mois prochain, la Conférence des chefs d’Etat de la Cedeao va statuer sur l’adhésion du Maroc à cet organisme communautaire. Quelle appréciation en faites-vous ?

J’ai été le premier à avoir alerté l’opinion publique du danger que représenterait l’adhésion du Maroc à la Cedeao. Personne n’a bougé. Ni la presse, ni les intellectuels, ni les acteurs économiques. Ce n’est que récemment que j’ai vu le patronat faire un peu de bruit, avant de replonger dans son mutisme. J’ai appris qu’ils attendent une audience avec Macky Sall. C’est une perte de temps. Ils doivent se lever maintenant, aller trouver les autres opérateurs économiques de la sous-région pour les sensibiliser, faire un front et refuser.

Les chefs d’Etat ne sont pas les propriétaires des peuples. L’intégration, c’est d’abord l’affaire des peuples. En dehors de la société civile du Nigeria, personne ne bouge, à ma connaissance. Mais je peux vous garantir, si jamais le Maroc intègre cette institution comme membre à part entière, nous allons vivre une colonisation arabe dont on ne sortira jamais. Et ce sera tant pis. La place du Maroc n’est pas dans la Cedeao. Je n’ai aucun problème avec ce pays, mais il (le Maroc) ferait mieux d’aller s’occuper des problèmes dans sa partie Nord. J’expliquais à un imprimeur que même lui n’était pas à l’abri. Le jour où le Maroc sera admis dans l’organisation, des gens iront imprimer au Maroc et vendre beaucoup moins cher leurs produits. Les autorités peuvent maintenant faire ce qu’elles veulent, mais qu’elles ne viennent pas se plaindre après-demain. Nous risquons d’être écrasés par des produits marocains qui vont entrer ici sans payer des droits de douane. On risque d’être un ventre que remplira le Maroc.

Dans le même espace de la Cedeao, il y a aussi le débat autour de la monnaie unique. Pensez-vous que ce projet est réalisable ?

J’ai été président du Conseil des ministres de la Cedeao. C’est à cette époque qu’on avait commencé à parler de cette problématique. Je pense qu’il faut d’abord mettre de l’ordre, avant d’aller à la monnaie unique. Je ne suis pas convaincu. En plus, je trouve que le franc Cfa est une bonne monnaie, solide, bien gérée et internationale. Nous avons intérêt à l’élargir à des pays comme la Guinée et le Ghana. Quand vous avez des pays comme le Nigeria, qui ont du mal à gérer leur propre monnaie, comment on peut entreprendre une monnaie unique avec eux ? Je suis pour la consolidation de notre monnaie, que les autres restructurent les leurs, ainsi on pourra parler de monnaie unique. Le plus important, pour moi, à l’heure actuelle, est de travailler pour qu’il y ait plus d’échanges, mettre en place des infrastructures, faciliter les liaisons aériennes, routières et ferroviaires. Voilà les priorités de notre espace, non la monnaie unique. Par contre, je suis pour la réforme du franc Cfa.

Certains disent que le franc Cfa sert plus les intérêts de l’ancienne puissance coloniale qu’est la France…

(Il coupe) Ce n’est pas vrai. Le franc Cfa est une bonne monnaie qui nous a sauvés, quand il y avait une crise sur le plan international. Je signale qu’il y a des localités, en France, où le franc Cfa s’échange avec l’euro, aux Usa pareil. Maintenant, il faut des réformes. Nous n’avons plus besoin, par exemple, de la garantie de la France. En Afrique de l’Ouest, nous n’avons pas ce problème que traversent les pays de l’Afrique centrale. 

PAR ASSANE MBAYE

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