Publié le 26 Sep 2020 - 17:43
KEDOUGOU

Un père et son fils calcinés par la foudre, la maman gravement blessée

 

Les fortes pluies enregistrées, la nuit du jeudi dernier vers les coups de 22 h, ont occasionné 2 morts dans le village de Samba Ndiaye, à Dimboli. Un père et son fils ont été emportés par la foudre.

 

Alassane Diallo et son fils Ibrahima Diallo se croyaient en sécurité dans leur case, pendant que le ciel ouvrait ses vannes, dans la nuit du jeudi dernier. Ils y ont trouvé la mort. En effet, la foudre s’est abattue sur la case où s'étaient réfugiés le père, son fils âgé de 2 ans et sa femme. La maman, Rouguiyatou, seule rescapée de ce terrible accident, s'en est sortie avec des séquelles. Il lui a été diagnostiqué un hématome à l'œil gauche.

C'est, en effet, la femme Rouguiyatou Coulibaly, blessée, qui a pu sortir par la porte de derrière et appeler de l'aide pour son mari et son enfant. L’arrivée diligente des voisins n’a pu sauver son mari et son enfant. Ceux-ci ont trouvé les corps inertes. La dame Rougui est, depuis lors, inconsolable.

Alertés, les éléments de la gendarmerie de Kédougou se sont rendus sur les lieux pour constatation. Après les formalités d'usage, les pandores ont passé le relais aux éléments des sapeurs-pompiers qui ont acheminé les corps sans vie du père et de son enfant à la morgue du district sanitaire de Kédougou. La femme a, elle, été conduite à la structure sanitaire, pour recevoir des soins.

 Selon des sources concordantes, la dame se porterait bien et est sortie de l'hôpital. Cet incident tragique emporte avec elle un homme à la fleur de l'âge, juste âgé de 30 ans.

Mais cette situation devient de plus en plus récurrente dans cette localité, à telle enseigne que, quand il pleut les habitants de cette contrée n'osent pas fermer l'œil. Dans le courant du mois d'août, une collégienne avait aussi été foudroyée par le tonnerre. C'est pourquoi le maire de Dimboli, Fodé Keita, demande aux autorités d’implanter des paratonnerres dans ces villages, afin de sauver le maximum de vies.

A Tambacounda comme à Kédougou, les pluies diluviennes, qui s'abattent chaque semaine et occasionnent, au-delà des dégâts matériels, des pertes d’hommes. Dans ces deux localités, si ce n'est pas un pan de mur qui s'affaisse sur une personne, c'est la foudre qui tue.

En tout état de cause, la liste des personnes mortes du fait des fortes pluies et de la foudre s'allonge, de jour en jour, à tel point que les populations sont très inquiètes. La peur a fini de les submerger. Elles se sentent très vulnérables et menacées. Elles réclament des paratonnerres dans la zone.

Boubacar Agna CAMARA

 

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