Le Sénégal jauge son potentiel géospatial

La communauté GéoSénégal, qui s’inscrit dans un contexte de renouveau pour la géomatique au Sénégal, a été lancée hier. Une telle initiative a aussi été rendue possible grâce à l'ambassade de France, à travers le projet SEN Spatial.
“OPEN DATA au Sénégal : Libérer le potentiel des données géospatiales pour le développement de services innovants et créateurs de valeur”, c'est le thème central du lancement de la communauté GéoSénégal. Cette initiative pour le renouveau de la géomatique au Sénégal est portée par le Groupe interinstitutionnel de concertation et de coordination (GICC) en géomatique et l'ambassade de France, à travers le projet SEN Spatial.
“Cette activité répond de manière prompte et concrète à l’une des préoccupations majeures du Plan national de géomatique (PNG) que le Sénégal est en train de mettre en œuvre. Cette communauté GéoSénégal est d’une importance capitale pour le Sénégal qui s’est résolument engagé dans un chantier consacré à la mise en œuvre du Plan national de géomatique (PNG)”, déclare d'entrée le directeur général de Senum SA, Isidore Diouf.
Ce dernier poursuit pour expliquer que ce projet fait partie d'un long processus en cours depuis 16 ans maintenant. “Il s’inscrit alors dans le sillage des actions engagées par notre pays, depuis le 18 août 2008, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers pour se doter d’une infrastructure de données géospatiales (IDG/S)”.
Selon Isidore Diouf, la géomatique est devenue un élément central pour impulser un développement socioéconomique. “Aujourd’hui, nul n’ignore la fulgurance du développement de la géomatique durant ces dernières années. Son impact est considérable sur la vie des populations et des États. Cette révolution numérique touche toutes les strates de la société, les citoyens comme les entreprises ou les territoires. L'État et l'ensemble des acteurs publics ont la responsabilité, je dirais même le devoir, de s'insérer pleinement dans ce mouvement”.
Venu participer à cette rencontre, Florian Blazye, ministre-conseiller de l’ambassade de France, a d'abord salué la bonne santé des relations entre le Sénégal et la France d'une manière générale. “Nos deux présidents ont été très clairs, lorsqu'ils se sont vus à Paris. Ils ont dit qu'il fallait renforcer la coopération, le partenariat entre la France et le Sénégal, dans les secteurs qui contribuent à une plus grande souveraineté du Sénégal. Le président, Bassirou Diomaye Faye, a dit aussi qu'il a utilisé une expression qui est marquante. Il a dit qu'il fallait adapter la relation historique aux mutations actuelles”, a magnifié le diplomate.
Par la suite, beaucoup moins généraliste, M. Blazye en est venu à l'initiative du jour. “C'est exactement ce que nous cherchons à faire avec ce partenariat, avec cette action conjointe, d'abord sur le fond, puisque nous nous positionnons en partenaire du Sénégal sur les sujets novateurs et pour appuyer la volonté du Sénégal d'être un hub, d'être un centre majeur d'innovation dans le domaine du numérique, dans le domaine du spatial, en Afrique, et plus particulièrement en Afrique de l'Ouest”.
Florian Blazye de conclure pour annoncer que Paris va continuer à apporter sa partition pour que de la géomatique découle tout le potentiel qu'on attend d'elle. “La volonté, les talents et les données sont tous sénégalais. Notre rôle est d'appuyer cette volonté et ces talents”, dit-il.
MAMADOU DIOP