Publié le 10 Jan 2012 - 18:12

Le philosophe El Hadj KASSÉ écrit à Malick Noël Seck : Salut, ami cher

Nous fêterons décembre
Le vingt-cinquième jour
Même dans les geôles funestes
Noël ne lâchera du lest
Il restera toujours

 

 

Le tendre visage du Christ
Je te vois ami
Dans la sombre cellule
Où s'entassent
Des libertés confisquées
Des voix muselées
Des promesses enlisées

 

 

Je vois
Le rire imbécile des roitelets 
Dans le cercle de danse
Des arènes corrompues
Ça pue à mille lieux
Du triangle des vertueux
Je te vois Malick

 

 

Et je vois
Ton sourire mystérieux
Du mystère qui rythme les convictions infinies
Silencieuses
Et je te vois 
Je souris au souvenir amer

 

 

De Malick Bâ
Sous la terre ensanglantée de Sangalkam
Et toi
Malick Noël 
Seck
Ce soir derrière les barreaux au nom de fausses légalités
De fausses raisons 
De fausses indignations

 

 

Je te vois
Rire de leur vanité! 
Patience
C'est l'histoire qui se détend
L'histoire qui s'étend
Tend vers les cités de lumière
Et de joies retrouvées
De la Communautés des Egaux

 

 

Jeunesse debout
Jeunesse du Sénégal Rebelle
Belle
Étincelante!
Qui parle encore de défaite ?
Quand la Raison d'Etat
N'a plus que Rebeuss comme promesse

 

 

Commencent les saisons vivantes
Pour porter les moissons proches
Et les épousailles inédites
Et alors nous pourrons dire ce que nous murmurons
A très haute voix:
Maintenant Le Sénégal

 

 

Le Temps Ici Présent du Sénégal
Empli de la joie de Noël
Je dis ton nom
Encore
Malick
Dis ta vérité : nul barreau n'est définitif
Demain c'est déjà le présent
Je te salue.

 

El Hadj Kassé

Dakar, le 22 octobre 2011
 

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