Publié le 11 Oct 2022 - 12:46

Lettre au président et aux institutions de la transition du Mali

 

Vos décisions et actions de souveraineté nationale suscitent une espérance de plus en plus grande au Mali, en Afrique et dans les diasporas africaines à travers le monde :

- parachèvement de la mobilisation populaire en forçant à la démission l’ex-président servile ;

- priorisation du combat contre les terroristes, les séparatistes et pour le rétablissement de l’intégrité territoriale ;

- refus du diktat de l’UEMOA/CEDEAO/Françafrique qui privilégient l’agenda électoral et institutionnel à la lutte anti-terroriste et de l’intégrité territoriale ;

- résistance victorieuse aux sanctions inacceptables de l’UEMOA/CEDEAO derrière lesquelles se cachent la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique ;

- exigence que les troupes étrangères et africaines s’intègrent à la coordination des plans militaires définis par l’état-major des FAMA ;

- expulsion de l’armée d’occupation française et plainte contre l’État français qui ne respecte pas la souveraineté malienne ;

- diversification souveraine du partenariat militaire, stratégique et économique pour libérer et unifier le pays ;

- recherche d’un partenariat inter-africain souverain contre les assauts terroriste, séparatiste et françafricain, eurafricain et usafricain.

Ces exploits font l’honneur de la transition malienne et frayent la voie dans d’autres pays africains à l’exigence de souveraineté nationale contre la soumission néocoloniale du « club des présidents » de l’UEMOA/CEDEAO.

Déjà en 2012, le massacre d'Aguelhoc puis l’occupation du nord du Mali avaient suscité une révolte des familles des soldats, sacrifiés par le népotisme et la gabegie qui ont gangrené la gouvernance des alternances nées de la révolution inachevée de mars 1991, contre la dictature militariste fasciste du tombeur du père de l’indépendance malienne Modibo Keita.

Le coup d'État de Sanogo Haya avait été une tentative avortée de résistance soutenue par la COPAM/MP22, de SADI et Sanfin/La Nuée, mais celle-ci fut reprise en main par les impérialistes grâce aux manigances de l’UEMOA/CEDEAO.

Les prétendues solutions constitutionnalistes, sur fond de corruption généralisée des gouvernants successifs néocoloniaux, n’ont fait qu’amplifier le délitement de l’État révélé au grand jour par la tragédie qui s’est abattue sur le pays consécutivement à la guerre Otanienne de destruction de la Libye de Kadhafi.

Les peuples, en particulier la jeunesse, ont dans un premier temps regardé avec admiration votre expérience alternative avant de commencer à se mettre, eux aussi, en branle pour bousculer les régimes néocoloniaux autocratiques du pré-carré françafricain qui craque peu à peu de partout.

Si en Guinée puis au Burkina Faso, les luttes populaires ont été prolongées par des coups d’état, partout dans les autres pays montent en force les classes sociales et les forces politiques, syndicales et associatives patriotiques civiles et militaires qui revendiquent la souveraineté nationale et la fin de l’asservissement néocolonial françafricain.

Un tournant majeur de votre résistance souveraine a été l’expulsion de l’armée d’occupation française, le rejet des sanctions, l’arrestation des mercenaires infiltrés, la plainte contre les agissements déstabilisateurs de l’État français et le discours du Mali à l’Assemblée Générale de l’ONU.

Nous saluons et encourageons votre défense légitime de la souveraineté nationale face aux menées des impérialistes, à l’insécurité imposée par l’infestation terroriste et séparatiste, mais également nous tenons à vous demander de :

- mettre fin à la persécution injustifiée du président du parti SADI, Oumar MARIKO, éminent patriote contraint à la clandestinité pour avoir émis des critiques sur des bavures commises dans la guerre légitime que vous menez contre les terroristes et séparatistes soutenus par les impérialistes;

- prendre ainsi en compte les interrogations de patriotes maliens, africains et internationalistes sur ce préjudice porté à une des figures les plus illustres de la révolution nationale démocratique inachevée de mars 1991 et de tous les luttes patriotiques ;

- rassembler toutes les classes sociales et les forces vives patriotiques du Mali est une nécessité stratégique sur la durée pour briser l’agression terroriste et impérialiste pour préserver l’unité territoriale et nationale du pays de Modibo Keita ;

- œuvrer à la mise en place progressive d’une alliance stratégique et tactique inter-africaine sans les impérialistes, alliance contre le terrorisme (dont ces différentes et mouvantes versions d’Al Qaïda) antidote à l’inféodation apatride des laquais africains de l’UEMOA/CEDEAO.

Il s’agit ainsi de forger à la fois l’unité inclusive des patriotes dans leur diversité en prenant en compte leur droit à la critique constructive et l’unité d’action stratégique et/ou tactique anti-terroriste des pays africains frappés par cette métastase produite par la stratégie du chaos de l’impérialisme Otanien/USA/UE/Israëlien.

Vive la lutte héroïque exemplaire du peuple malien !

Vive l’union libre des peuples d’Afrique que nous devons à Tiémoko Garan Kouyaté et Lamine Arfan Senghor !

Ferñent/L’Etincelle du Sénégal

Octobre 2022  

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