La police mise sur la surveillance technique

La police est décidée à sécuriser davantage les populations qui se rendent à Touba pour les besoins du Magal. Cette année, elle mise, en sus des agents déployés sur le terrain, sur la surveillance technique avec des caméras et des drones pour traquer les malfaiteurs.
La surveillance policière, à l’occasion du grand Magal de Touba, s’améliore avec une surveillance technique, selon le Directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire, Ibrahima Diop. Ce recours aux technologies de l’information et de la communication permettra de renforcer la surveillance avec des caméras et des drones qui survoleront la ville sainte. ‘’D’ailleurs, après le Magal, nous allons continuer à avoir recours à cette technologie », informe-t-il.
Cette édition, le nombre de fonctionnaires déployés sur le terrain a été fortement revu à la hausse. De 2093 agents au Magal de 2020, le nombre est passé à 2570, cette année, soit une augmentation de 477 fonctionnaires de police. Cette augmentation s’explique, selon le commissaire Ibrahima Diop, par le fait que « chaque année, le grand Magal de Touba pose des défis sécuritaires. C’est la raison pour laquelle, d’année en année, la police nationale, sur instruction du ministre de l’Intérieur et du directeur général de la police nationale, nous recommande de renforcer, de rendre beaucoup plus résilient notre dispositif pour permettre aux pèlerins de passer un bon Magal. Le dispositif qui a été mis en place pour cette année constitue une montée en puissance par rapport aux années précédentes’’.
Il ajoute : ‘’Avant le Magal, nous organisons des opérations de prévention pour sécuriser la ville sainte de Touba et Mbacké. Durant le Magal, nous avons un dispositif adapté à la venue de milliers de personnes dans la ville sainte de Touba. Et après le Magal, nous maintenons le dispositif pour sécuriser le retour des pèlerins ».
Face à la presse, le commissaire Diop est revenu très largement sur les opérations pré-Magal de sécurisation des populations qui ont été menées par le commissaire spécial de Touba et son collègue de Mbacké. Ces opérations de sécurisation se sont déroulées avec l’appui des unités spéciales du GMI (Groupement mobile d’intervention). Au cours de ces opérations, informe le directeur de la sécurité publique, ‘’596 individus ont été interpellés pour diverses infractions, allant de la vérification d’identité, à l’offre et à la cessation de chanvre indien, en passant par le vagabondage, l’ivresse publique et manifeste et le vol ».
Pour le Magal, le dispositif est composé d’éléments en tenues et d’autres qui sont en civil. La direction de la sécurité publique a maillé la cité religieuse avec la mise en place de postes avancés de police. Le commissaire Ibrahima Diop renseigne : « Nous avons des postes avancés dans la ville de Touba, à Mbar Ya, au Rond-point Darou Mouhty, Guédé, Keur Serigne Abdou Lahad et poste contrôle. C’est un maillage qui vise à permettre aux fidèles de n’avoir pas à parcourir des kilomètres pour faire appel à la police. C’est un maillage qui va permettre d’être beaucoup plus proche de la population. Il y a aussi beaucoup de patrouilles sur le terrain. Nous avons un dispositif fort de régulation avec la compagnie de circulation déployée à Touba, pour permettre aux pèlerins de pouvoir se déplacer sans difficulté majeure. Ce dispositif est déployé jusqu'à Diourbel, Bambey et les autres localités du pays.’’
En cette période Covid-19 et d’inondations, le directeur de la sécurité publique demande aux pèlerins de respecter les instructions des policiers, concernant surtout le port de masques.
BOUCAR ALIOU DIALLO (DIOURBEL)