Publié le 21 May 2014 - 13:32
MALI - APRES L'ATTAQUE DE KIDAL

La France reporte la fin de l'opération Serval, Le Drian annule sa visite

 

Le dispositif militaire français devait basculer vers le Sahel. Les affrontements de Kidal poussent à retarder l'opération de quelques semaines.

 

Le regain de tension dans le nord du Mali, où des affrontements ont fait une quarantaine de morts samedi, a contraint Paris à repousser de plusieurs semaines le basculement de son dispositif militaire de l'opération Serval vers le déploiement de 3 000 soldats dans la zone sahélienne. "Compte tenu des circonstances de ces dernières 48 heures, l'opération de bascule du dispositif Serval vers le dispositif des forces françaises en bande sahélo-saharienne doit être décalée de quelques semaines", a indiqué mardi l'entourage du ministre de la Défense.

La visite de Jean-Yves Le Drian au Mali et au Tchad prévue le week-end prochain a du même coup été annulée. Le ministre de la Défense devait présenter à cette occasion le nouveau dispositif français dans la région. Soit un effectif d'environ 3 000 hommes qui seront répartis notamment au Mali, au Tchad et au Niger.

Outre la détérioration de la situation au Mali, la Défense à justifié cette annulation par l'adoption, lors du sommet sur le Nigeria qui s'est tenu samedi à Paris, "de mesures visant à renforcer la coopération internationale contre le groupe islamiste Boko Haram" et "l'engagement de la France à apporter son soutien à ces mesures, notamment à partir de son dispositif régional en cours de mise en place au Tchad".

Le contingent français à Kidal, théâtre des affrontements meurtriers de samedi entre l'armée malienne et les rebelles touareg du MNLA, devait être légèrement renforcé dans la journée. Selon l'état-major des armées, une trentaine de soldats supplémentaires rejoindront le détachement en place, portant leur effectif total à "un peu moins d'une centaine d'hommes".

"On envoie du monde pour avoir plus de souplesse", a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron. Il s'agit d'«avoir des capacités qui permettent de réagir» en cas de besoin dans cette période de tension.

AFP

 

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