Publié le 26 Apr 2013 - 20:45
MALI :

 

 Une force de paix de l'Onu à partir de juillet

 

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi à l'unanimité la résolution 2100 créant à partir du 1er juillet une force de maintien de la paix au Mali de 12.600 militaires. Cette force, baptisée Mission des Nations unies de stabilisation au Mali (Minusma), sera appuyée par un contingent français pour combattre, le cas échéant, la menace djihadiste.

 

La présidence française a salué cette initiative et souhaité que la future force "accompagne les autorités maliennes dans leurs efforts de rétablissement de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire, de préparation des élections et de réconciliation entre toutes les communautés du pays". "Nos soldats encore présents au Mali pourront venir en soutien à l'opération de maintien de la paix si les circonstances l'exigeaient", précise l'Elysée dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, devrait nommer un représentant spécial pour le Mali. Le candidat pressenti serait le Néerlandais Albert Gerard Koenders, chef de l'Onuci, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire, depuis fin 2011. Paris est intervenu militairement le 11 janvier dans son ancienne colonie d'Afrique de l'Ouest pour chasser les rebelles islamistes du nord du Mali, avec l'appui d'environ 2.000 militaires tchadiens.

"L'adoption de cette résolution (...) confirme le soutien unanime de la communauté internationale à la stabilisation du Mali ainsi qu'à l'intervention de la France et des Etats de la région pour venir en aide à ce pays", a réagi de son côté Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, dans un communiqué. La Minusma prendra le relais de la force ouest-africaine Misma, venue en appui de l'opération française "Serval", et elle en intégrera l'essentiel des effectifs, disent des diplomates.

DÉBUT DU RETRAIT FRANÇAIS

Il s'agira de la troisième plus importante opération de maintien de la paix de l'Onu, derrière celles en République démocratique du Congo (Monusco) et dans la région soudanaise du Darfour. La résolution 2100 contient toutefois une disposition soumettant la création de cette force à un réexamen de la situation au Mali par le Conseil de sécurité dans un délai de 60 jours après son adoption.

La France a entamé le retrait de ses 4.000 militaires déployés au Mali. Elle prévoit d'en conserver un millier d'ici la fin de l'année. Les combattants islamistes ont pris en 2012 le contrôle du nord du Mali après avoir marginalisé leurs anciens alliés touaregs. La France est intervenue alors que les islamistes avançaient vers Bamako, de crainte de voir le nord du Mali, devenue une plaque tournante de divers trafics, se transformer en base arrière de djihadistes liés à Al Qaïda pour préparer et lancer des attaques dans la région mais aussi en Europe.

Des centaines de milliers de Maliens ont été déplacés par les combats et les forces françaises, maliennes et africaines restent confrontées à des actes de guérilla de la part des rebelles islamistes. Le contingent français pourra intervenir en soutien de la Minusma lorsque les casques bleus seront confrontés "à une menace imminente et grave et à la demande du secrétaire général" de l'Onu, selon les termes de la résolution.

REUTERS

 

  

 

Section: 
50 ANS DE LA CEDEAO : Mahama plaide pour le dialogue avec l’AES
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne
Gabon : le président élu Brice Oligui Nguema face à de nombreux défis
GABON - ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : La diaspora gabonaise au Sénégal plébiscite Brice Clotaire Oligui Nguema
MALI-GUINEE : La presse sous bâillon militaire
LE POUVOIR DE DIRE NON : De Villepin, Badinter, Badio Camara, ou l’honneur de désobéir
CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE L’ALGERIE ET LE MALI : L’escalade de trop ?
CHARLES DE GAULLE : Héros français, bourreau africain ?
En Birmanie, des crémations à la chaîne pour les victimes du séisme
ENTRETIEN - AMADOU MOCTAR ANN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE : "Le Sénégal affirme son rôle de médiateur sur la scène internationale"
RETRAIT DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE : Les pays de l’AES dénoncent un levier d’influence française
BURKINA FASO - MASSACRES DE VILLAGEOIS PEULS À SOLENZO : Les balles et les machettes de la haine
OUATTARA ET MAHAMA LANCENT UN APPEL A L’AES : Un retour dans la CEDEAO, une mission quasi impossible ?
MÉDIATION EN GUINÉE-BISSAU : Le pouvoir ‘’chasse’’ la mission de la CEDEAO/ONU
Présentation de “Insécurité au Sahel : sortir de la crise!” : La solution mise en avant par Mamadou Mouth Bane
MALI - SÉNÉGAL : La reconstruction relationnelle se poursuit
COOPÉRATION SÉNÉGALO-IRANIENNE : Arbre de la paix symbole de la fraternité entre les deux peuples    
ELON MUSK : L’influenceur guerrier de l’ère Trump
GEOPOLITIQUE - ISOLATIONNISME DE TRUMP : L’instrument d’un retour de la puissance hégémonique américaine ?