Publié le 28 Nov 2012 - 20:15
MARCHE NATIONALE DES ASSISTANTS COMMUNAUTAIRES

Ils veulent être des fonctionnaires locaux

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Et de deux pour les assistants communautaires (Ascom) ! Après leur marche de Dakar, les assistants communautaires ont ressorti leurs griffes pour réclamer une meilleure prise en charge sociale. ‘’10 ans, ça suffit’’, ‘’Oui à l’intégration dans la fonction publique locale’’, ‘’harmonisation des salaires’’, sont les divers slogans entonnés hier sur le bitume de l’avenue Caen à Thiès. ‘’Depuis 2002, nous travaillons avec des contrats. Dix ans de contrat, cela n’existe nulle part’’ s’étrangle Ciré Dia. Très en colère, le président de l’Association nationale des assistants communautaires du Sénégal dénonce la non harmonisation des salaires dans la corporation. ‘’Quand vous allez dans la région de Matam, les assistants communautaires ont un contrat à durée indéterminée, mais dans d'autres, ils ont des contrats alors que certains ont des actes de nomination. Il est temps d’harmoniser cette situation’’, explique Ciré Dia. Et le pire, poursuit-il, c'est que ''les Ascom de Kaffrine, Fatick et Mbour perçoivent moins que leurs collègues des 42 autres départements du pays''.

 

L’autre bataille de l’Anacs est l'intégration de ses membres dans la fonction publique locale mise sur les rails depuis 2004. ‘’Nous souffrons dans les communautés rurales. À Fatick par exemple, nous avons enregistré dix décès d’assistants communautaires, qui ont laissé derrière eux des familles, sans aucune prise en charge’’, déplore le patron des Ascom. ‘’Ce qui peut corriger cette situation, c’est notre intégration dans la fonction publique locale», indique Ciré Dia. «La loi a été votée, les décrets ont été signés, mais où est alors le blocage ?» s'interroge-t-il. ''Le ministre sortant Cheikh Bamba Dièye nous avait reçus et promis la fin de notre calvaire. Et avec son successeur, nous avons déposé une demande d’audience depuis le 7 novembre, nous attendons encore.'' En attendant, les Ascom rappellent leur utilité au sein de l'Etat. «Nous sommes dans la gestion administrative et financière de la communauté rurale. Nous sommes l’interface entre la population et les collectivités locales, nous gérons l’état-civil et les programmes de l’Etat, bref tout le travail repose sur nous’’, disent-ils.

 

NDÈYE FATOU NIANG

(CORRESPONDANTE À THIÈS)

 

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