Publié le 29 Dec 2020 - 20:54
MÉDINA BAYE

Seyda Mariama Niass inhumée à côté de son père

 

La distinguée fille de Cheikh Ibrahima Niass ‘’Baye’’, Seyda Mariama Niass, a été inhumée, hier, à Médina Baye, à côté de son père, après son rappel à Dieu le samedi dernier dans son domicile à Mermoz, à l’âge de 88 ans. Malgré le contexte de crise sanitaire, les disciples se sont tous rué vers Kaolack pour accompagner ‘’Ya Seyda’’ jusqu’à sa dernière demeure.

 

La propagation de la Covid-19 n’a pas barré la route aux fidèles disciples de Cheikh Ibrahima Niass ‘’Baye’’ qui se sont rendus, hier, en masse à Médina Baye pour accompagner la fille de leur érudit jusqu’à sa dernière demeure. Rappelée à Dieu samedi dernier dans son domicile à Mermoz à l’âge de 88 ans, Seyda Mariama Niass a été inhumée dans cette ville religieuse à côté de son père. Reconnue pour le rôle qu’elle a joué dans l’enseignement coranique des jeunes filles, les témoignages sont restés les mêmes, depuis son décès.

‘’Notre mère avec qui nous sommes sur le point de nous séparer a consacré toute sa vie à faire de bonnes œuvres. Elle a dédié son existence au Coran qui est le livre de Dieu, la parole divine qu’elle n’a cessé d’enseigner ici, comme lors de ses voyages. Alors, Dieu a dit que les meilleurs parmi ses serviteurs sont ceux qui maitrisent le Coran et transmettent leur savoir aux autres et c’est ce qu’elle a fait durant toute sa vie. Et cela, tout le monde peut en témoigner’’, affirme l’imam de Médina Baye, Cheikh Tidiane Alioune Cissé.

Seyda Mariama Niass était, pour l’imam Cheikh Cissé, ‘’une bonne personne’’. ‘’Mais elle rejoint aussi une bonté. Elle sera récompensée pour toutes les bonnes œuvres accomplies sur terre. Ses bonnes actions ont été approuvées par le Tout-Puissant. Elle a beaucoup œuvré pour l’islam. Elle a fait de son mieux dans la religion. Chacun de nous peut présenter ses condoléances à lui-même, car c’était une personne multidimensionnelle. Tout un chacun peut tirer des enseignements de vie et de sa personne. Elle était d’une bonté extraordinaire. C’est une grosse perte pour la religion musulmane, dans la communauté niassène’’, poursuit-il.

A la suite des éloges de l’imam de Médina Baye, le khalife général des niassènes Cheikh Mouhamadou Mahi Niass, par ailleurs frère de la défunte, s’est joint aux témoignages.  ‘’Pendant que les gens se bousculent pour avoir de la richesse, elle s’est consacrée au Coran et à son enseignement. Elle regroupait les tout-petits, elle ne faisait pas de distinction avec les siens. Toute sa vie, elle a œuvré pour l’humanité, surtout avec les tout-petits. Elle faisait beaucoup pour eux, car le monde peut changer et cela va passer forcément par cette génération. Avant d’y arriver, on doit prendre toutes les dispositions, en croyant en Dieu, à travers la maitrise du Coran. Elle était hyper gentille, généreuse, reconnaissante, multidimensionnelle’’, renchérit Cheikh Mahi Niass.  

Le frère de ‘’Ya Seyda’’ se rappelle encore du jour où un journaliste de Radio France internationale a demandé à sa sœur si cela valait la peine de mettre ‘’autant d’énergie dans son ‘daara’’’. ‘’Elle lui a rétorqué ceci : ‘Ce qui a fait déplacer Radio France internationale pour venir m’interviewer en vaut la peine. Et vous êtes là aujourd’hui.’ Personne ne peut ajouter autre chose à cette réponse’’, dit-il.

Pour le khalife général de Médina Baye, Seyda Mariama Niass a travaillé jusqu’à ce que la France mène des recherches sur elle. Selon lui, le journaliste a encore posé une autre question, à savoir : ‘’L’enfant qu’elle éduque, s’il grandit, est-ce qu’il va aimer la France ?’’ Ya Seyda Mariama Niass lui a répondu : ‘’On n’enseigne pas le fait de détester quelqu’un. On enseigne l’amour du prochain. On ne travaille pas pour barrer la route à qui que ce soit.’’ ‘’Elle est plus âgée que moi de six ans. On a grandi ensemble ; on est des amis depuis notre enfance. On était au ‘daara’ pour les études. Après les études, le soir, on rentrait à la maison à Kaolack et elle m’apprenait beaucoup de choses. Son amour envers moi était incommensurable. Elle était une femme qui ne répondait que sur le Coran. Elle le faisait extrêmement bien lors de ses discussions, alors qu’elle était encore jeune. Elle a choisi, dès le bas-âge, le Coran comme compagnon, jusqu’à son dernier souffle’’, poursuit Cheikh Mahi Cissé.

Il convient de noter que Seyda Mariama Niass est venue au monde le 24 décembre 1932 à Kossi, localité située à 9 km de la commune de Kaolack. Elle a été rappelée à Dieu le 26 décembre dernier, à l'âge de 88 ans. Elle laisse toute une communauté orpheline.

Aida Diène

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