Publié le 10 Jan 2013 - 11:45
MEURTRE DE KÉKOUTA SIBIDÉ

Parties civiles et témoins convoqués aujourd’hui

 

Les choses s'accélèrent dans l’affaire du jeune Kékouta Sibidé tué lors de son interpellation par des gendarmes de Kédougou. La partie civile et les témoins de cette affaire sont convoqués aujourd’hui par le juge du 6ème cabinet d’instruction en charge du dossier.

 

Un nouveau acte sera posé aujourd’hui dans le cadre de l’instruction du meurtre de Kékouta Sidibé, le sourd-muet de 36 ans tué chez lui à Kédougou, lors de son interpellation par des gendarmes. Le juge du 6ème cabinet d’instruction en charge du dossier va aujourd’hui entendre la partie civile et les témoins de cette bavure des forces de l’ordre. A en croire nos sources, Abdoulaye Sidibé, frère du défunt, sera entendu en tant que partie civile. Sa sœur Sira Sidibé sera entendue au titre de témoins. Idem pour les nommés Niama Samoura, Bangougou Keïta et Baba Soumano.

 

Les deux derniers cités avaient été interpellés en même temps que le défunt. D’ailleurs leur audition avait été annoncée pour hier, par des sources. Mais lorsque ‘’EnQuête’’ a saisi les concernés dans la soirée, ils ont fait savoir qu’ils étaient en route pour Dakar.

 

Toujours est-il qu’après cette audition, ce sera au tour des cinq gendarmes auxiliaires d’être entendus au fond. Il s’agit des nommés Ibrahima Diouf, Cheikh Tidiane Diallo, Abdoulaye Diallo, Boubacar Diarra et Sadio Traoré Danfakha, inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis le 28 novembre 2012 pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Ces cinq gendarmes auxiliaires sont accusés d’avoir participé à l’interpellation musclée qui a coûtée la vie à Sékouta Sidibé.

 

Le Mdl-chef Ahmed Bessine Diop, par ailleurs adjoint au Commandant de la brigade de gendarmerie de Kédougou, qui dirigeait l’opération, a été déjà jugé et condamné à 2 ans de prison ferme. Le Mdl-chef comparaissait libre et c’est sur la base d’un mandat d’arrêt lancé contre lui qu’il a été envoyé en prison, quelques jours après la décision de condamnation prononcée à son encontre par la Cour d’appel de Kaolack.

 

 

 

Fatou Sy

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