Publié le 13 Jun 2015 - 04:41
MORTS DE JEUNES AFRICAINS AUX LARGES DES COTES ITALIENNES

Jammeh demande l’ouverture d’une enquête

 

Le Président Yahya Jammeh a formellement demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'ouvrir une enquête et de poursuive l'Italie en particulier et l'Union européenne en général pour crimes contre l'humanité et non assistance aux centaines de jeunes migrants africains qui meurent dans les eaux de la Méditerranée en tentant de rejoindre le vieux continent.

 

 La mort de centaines de jeunes africains aux larges des côtes italiennes n’agrée pas le président Gambien. Jammeh l'a fait savoir ce dimanche au procureur de la CPI, la gambienne Fatou Bom Bensouda qu'elle a reçu au palais présidentiel de Banjul. Mieux, Jahya Jammeh demande l’ouverture d’une enquête internationale. L’homme fort de Banjul prétend que les demandes antérieures formulées par son gouvernement à l'Union européenne et aux Nations Unies ont été ignorées, il a dû se tourner vers la CPI pour intenter une action judiciaire contre l'Italie et l'Union européenne.

S'adressant à celle qui a été son procureur général puis ministre de la Justice de 1998 à 2000, Jammeh déclare, "Nous avons le droit de demander à la CPI d'enquêter non seulement sur les cas concernant des Gambiens, mais aussi par rapport aux milliers de jeunes africains morts sur les côtes européennes dans des circonstances inhabituelles," a déclaré le président Jammeh dans l'extrait de la vidéo prise lors de sa rencontre avec la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, et diffusé par la GRTS ce lundi.

Alors que la Gambie compte plus de 7000 ressortissants en situation illégale en Italie selon les chiffres du consulat de Gambie à Milan, le Président gambien estime que les méthodes de sauvetage de la marine italienne et des garde-côtes européens sont discutables. Il en veut pour preuve le nombre croissant de migrants africains morts en Méditerranée malgré les tentatives de leur porter secours. Un phénomène qui continuera selon Jammeh, tant que la volonté "délibérée" de laisser les bateaux chavirer reste le mot d'ordre chez les européens.

"Si ce n'est fait volontairement, comment est-il possible que chaque fois qu'un navire de migrants africains est en train de chavirer, il y a toujours la présence de la marine italienne pour sauver seulement quelques personnes" s'est-il interrogé.

Le Président Jammeh avait soulevé la même question l'année dernière lors de l'Assemblée générale des Nations Unies. Dans son discours, Jammeh déclarait que des enquêtes devraient être menées par la communauté internationale pour mettre un terme à la mort en grand nombre de migrants, en particulier ceux d'Afrique,  tentant de traverser la Méditerranée pour se rendre en Europe. Jammeh a tout de même déploré que ses pairs de l'Union africaine lui aient tourné le dos sur la question.

C'est ainsi que clôturant une tournée nationale, Jammeh a promis de riposter contre la stratégie récemment adoptée par l'Union européenne consistant à couler les bateaux des migrants africains qui tentent de se rallier illégalement l'Europe par la Méditerranée. ''Si l'Union européenne passe à l'acte et tue un gambien, Bill’ahi wall’ahi tall’ahi, je le jure, je vais riposter. Les européens ne peuvent pas se comporter comme les Américains qui envoient des drones pour bombarder des innocents. Si vous bombardez la côte gambienne, c'est une déclaration de guerre. Si vous coulez des bateaux africains, c'est une déclaration de guerre. Essayez et vous verrez...", a menacé Jammeh.

 

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