Publié le 26 May 2025 - 12:07

Pass-Pass et le dialogue 

 

Le parti Pass-Pass ne participera pas au Dialogue national. L’annonce a été faite dans un communiqué par son président, Dr Mouhamed Ben Diop. ‘’Les Sénégalais ne veulent pas d’un débat factice. 

Ils veulent une justice, de la transparence et de la dignité.  Un dialogue sans liberté d’expression est un monologue autoritaire.  Une politique sans honnêteté est une trahison nationale.  Un dialogue sans écoute est une illusion. Une politique sans justice sociale est une imposture. Il est temps de mettre fin aux discours creux et d’agir pour le peuple, pas pour le parti.  Le Sénégal mérite mieux que des parades politiques et des stratégies électoralistes. Il est temps d’agir, pas de parler. Non, je ne participerai pas au dialogue’’, a-t-il dit dans un communiqué de presse.  Selon lui, le peuple crie ‘’famine’’, le gouvernement répond par des ‘’débats stériles’’.

...‘’Dialoguer sans écouter, c’est monologuer dans le vide. Les Sénégalais ont besoin de solutions, pas de discours creux. Assez des promesses qui s’évaporent, place aux actions qui réparent. Un dialogue sans écoute, une démocratie sans voix. Le gouvernement sénégalais veut nous vendre son grand dialogue national comme une avancée, mais que vaut un débat quand le peuple souffre en silence ? Quand les licenciements deviennent la norme, quand les familles peinent à joindre les deux bouts, quand l’avenir est un point d’interrogation géant pour la jeunesse, à quoi bon parler de démocratie, de libertés et de droits humains, si ces mots restent lettre morte ? Et pendant que les Sénégalais s’inquiètent de leur avenir, les scandales financiers éclatent à une échelle inimaginable’’, a déploré le Dr Diop,  qui a indiqué que des milliards disparaissent, mais aucune explication n’est donnée.  Les intérêts du Pastef, selon lui, passent avant ceux du pays, et le peuple regarde ‘’impuissant’’. 

‘’Dialogue national ou une diversion nationale ? Le gouvernement sénégalais nous parle de démocratie, de libertés et de droits humains, alors que la liberté d’expression est bâillonnée.  Des voix s’élèvent, elles sont aussitôt réduites au silence par des arrestations arbitraires.  Des citoyens dénoncent, ils sont intimidés.   Le pouvoir ne débat pas, il réprime. Ce fameux dialogue sur le processus électoral et les réformes institutionnelles n’est-il qu’un écran de fumée pour détourner l’attention des vraies urgences ?  On parle d’organes de gestion des élections alors qu’on manipule les règles du jeu.  On promet des réformes alors qu’on consolide un système qui profite aux mêmes.

Une mascarade organisée pour légitimer des décisions déjà actées ? Les Sénégalais ne veulent plus de discours, ils veulent des actes’’, s’est estomaqué le patron de cette formation politique dans la note. Il a ajouté : ‘’Trop longtemps, les réformes institutionnelles et les organes de gestion des élections ont été manipulés comme des outils de pouvoir, non comme des garants de la souveraineté du peuple. Alors, à quoi bon dialoguer, si ce n’est que pour renforcer une politique populiste déconnectée de la réalité ? Le peuple ne demande pas des débats, mais du travail. Il ne veut pas des promesses creuses, mais du pouvoir d’achat. Il ne réclame pas de grands discours, mais des solutions immédiates.’’  

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