Les artisans boycottent la Fika 2025

Une convention a été signée, en 2023, entre les artisans regroupés au sein de l’organisation Artisans Mbokoum Nieup, la Chambre de commerce de Kaolack et la mairie de Kaolack. Mais, dénoncent les artisans, depuis plus d'un an, aucun acte n’a été posé pour le respect des engagements pris par Serigne Mboup, dont la signature engageait, à l’époque, la mairie et la Chambre de commerce et d'industrie de Kaolack. En réponse à ce statu quo, ils ont décidé du boycott de la Foire internationale de Kaolack (Fika) qui se tient présentement.
En effet, à travers cette convention, les artisans affiliés à cette confédération, toutes branches confondues, devaient se tailler la part du lion dans les commandes publiques. Mais, se désole le secrétaire général d’Artisans Mbokoum Nieup, Khadim Tall, l'édile de la capitale du Saloum ‘’n’a pas respecté sa promesse, puisque depuis la signature de la convention, en décembre 2023, les lignes n’ont pas bougé".
En colère, Khadim Tall explique que c’est en réponse à ce non-respect des engagements qu’’’aucun artisan de Kaolack n’a exposé à la foire de Kaolack de cette année 2025". Il renseigne que les stands que les artisans kaolackois avaient occupés, lors de la précédente édition de la Fika, sont actuellement occupés par des artisans venus de la région de Tambacounda.
Selon lui, la Chambre des métiers n’a également pas participé à cette édition de la foire de Kaolack.
En effet, s’insurge M. Tall, la convention stipulait qu'une zone industrielle serait dédiée aux artisans de Kaolack et que ces derniers auraient même ciblé trois zones, dont une à Sing-Sing et une à Koundam. Mais après un an, rien n’a été fait dans ce sens.
Ce blocage, fulmine-t-il, cause aux artisans d'énormes difficultés, en ce sens qu'ils sont victimes de déguerpissements répétés. Ce qui fait qu'ils exercent leurs activités dans des lieux indécents et inappropriés pour le travail qu'ils abattent.
Pourtant, à en croire les artisans, ils étaient prêts à payer par moratoire les bâtiments de la zone industrielle et c'était inscrit dans la convention. Bref, ce que les artisans de Kaolack veulent dire, c'est qu'ils ont été très déçus de l'issue de cette convention qui n'existe que sur le papier, au moment où, selon eux, "d'autres entreprises profitent de la commande publique locale".
Alioune Badara Diallo Kane (Correspondant à Kaolack)