Comment soutenir le gouvernement dans ses efforts pour le renforcement de la sécurité, par le biais de la collaboration et du partenariat entre les services de sécurité et la population ? C’est à cet exercice que s’attèlent les acteurs impliqués dans la recherche de paix en Casamance.
Les rideaux sont tombés, hier, sur la rencontre inter-régionale sur la sécurité collaborative au Sénégal. Portés par l’Institut des Etats-Unis pour la paix (USIP) en collaboration avec la Dynamique de paix en Casamance (DPC) et l’Organisation Inter-mondes avec le soutien du Bureau des Affaires internationales de stupéfiants et de maintien de l’ordre (INL) du Département d’Etat américain, cette rencontre de deux jours, tenue ces 29 et 30 mars, s’inscrit dans la continuité de la Conférence nationale sur la sécurité collaborative qui s’est tenue à Dakar les 26 et 27 octobre 2021.
Présent à l’ouverture de la session, le maire de Ziguinchor s’est félicité de l’initiative. Selon Ousmane Sonko, la gestion de la sécurité en vase clos conduit inéluctablement à l’échec. C’est pourquoi, il est important qu’il y ait une parfaite compréhension et collaboration des populations. A l’en croire, il faut raviver le concept ‘’armée-nation’’.
Egalement, les représentants des forces de défense et de sécurité (FDS), des ministères, de l’Assemblée nationale et des organisations de la société civile, réunis lors de cette conférence, ont ensemble convenu de la mise en place d’un cadre national de sécurité collaborative pour relier les forces de sécurité, les institutions civiles, les représentants de la société civile et des groupes communautaires, afin de discuter des questions de sécurité prioritaires et de coordonner leurs actions au niveau local, régional et national, dans le cadre d’une dynamique de sécurité collaborative pilotée par le ministère de l’Intérieur.
L’approche de la sécurité collaborative vise une action sécuritaire adaptée au contexte et aux besoins locaux basée sur un partenariat entre les services de sécurité et les populations pour renforcer la sécurité humaine et répondre aux problèmes de sécurité.
L’atelier de Ziguinchor, qui a réuni les forces de défense et de sécurité, les autorités locales et administratives, ainsi que la société civile, vise à soutenir la pleine participation et la contribution des acteurs régionaux à la dynamique de sécurité collaborative initiée au niveau national. Il a aussi pour objet d’assurer l’intégration des préoccupations et recommandations des acteurs issus des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor dans la mise en place, par le ministère de l’Intérieur, d’un cadre national de sécurité collaborative. Il s’agit aussi de dégager des perspectives d’actions conjointes pour le renforcement de la sécurité collaborative en Casamance.
Exposé sur la gouvernance du secteur de la sécurité collaborative au Sénégal, partage d’expériences et contributions sur la sécurité collaborative par la police, la gendarmerie et l’armée et initiation à la sécurité collaborative au niveau local ont rythmé cette rencontre de Ziguinchor.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)