Publié le 8 May 2020 - 14:20

Projections OMS

 

Quatre-vingt-trois mille à 190 000 personnes en Afrique pourraient mourir de la Covid-19. Et 29 à 44 millions pourraient être infectées au cours de la première année de la pandémie, si les mesures de confinement échouent, selon une nouvelle étude du Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique. Cette recherche s'appuie sur une modélisation qui porte sur 47 pays de la région africaine de l'OMS, soit une population totale d'un milliard d'habitants. Ces nouvelles estimations sont basées sur la modification du risque de transmission et de la gravité de la maladie, avec des variables spécifiques à chaque pays.
 
Le modèle prévoit un taux de transmission plus lent, un âge plus bas des personnes atteintes de maladies graves et des taux de mortalité plus faibles que ceux observés dans les pays les plus touchés du reste du monde. Relativement à des facteurs sociaux et environnementaux qui ralentissent la transmission, à une jeunesse ayant bénéficié du contrôle des maladies transmissibles telles que le VIH et la tuberculose, qui les rend moins vulnérables. Ce qui suggère toutefois une épidémie plus prolongée sur quelques années. L’étude a également révélé que les petits pays africains situés à proximité de l'Algérie, de l'Afrique du Sud et du Cameroun étaient à haut risque, si les mesures de confinement n’étaient pas priorisées. 
 
...‘’Bien que la Covid-19 ne se répandra probablement pas de manière aussi exponentielle en Afrique qu'ailleurs dans le monde, elle va couver, probablement dans les zones à risque de transmission’’, a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. Elle rajoute que ‘’la Covid-19 pourrait faire partie de nos vies, au cours des prochaines années, si de nombreux gouvernements de la région n'adoptent pas une approche proactive. Il faut tester, retracer, isoler et traiter.
 
Estimant entre 3,6 à 5,5 millions d'hospitalisations dues à la maladie dont 82 000 à 167 000 seraient des cas graves nécessitant l’administration d'oxygène et 52 000 à 107 000 des cas critiques requérant une assistance respiratoire.  Avec en moyenne 9 lits d'unité de soins intensifs par million d’habitants, une insuffisance laissant supposer de nombreuses personnes sans possibilités futures d'accéder aux soins nécessaires.
 
L'étude recommande, en conséquence, à l’échelle continentale, d'augmenter la capacité des hôpitaux primaires en particulier et de veiller à ce que les soins d'urgence de base soient inclus dans les systèmes de santé primaires. Docteur Moeti d’exhorter à des mesures de confinement efficaces, parce que cruciales, et surtout beaucoup moins coûteuses que de freiner une épidémie à grande échelle.
 

 

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