Publié le 31 Jul 2024 - 18:09
RÉUNION NATIONALE CONSACRÉE AUX PRÉPARATIFS DU GRAND MAGAL DE TOUBA

La question de l'eau au centre des débats

 

Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique a présidé la réunion nationale en prélude du grand Magal de Touba prévu le 24 août prochain. Jean-Baptiste Tine a donné des assurances pour une édition 2024 sans faute.

 

Sécurité, santé, commerce, communication, etc. : toutes les questions ont été mises sur la table, hier mardi, pour préparer le grand Magal de Touba.

Toutefois, lors de ces travaux, la question de l'eau n'a laissé quasiment personne indifférent. “Cette réunion a été une occasion de s'entretenir avec le comité d'organisation ainsi qu'avec toutes les parties prenantes, directions et autres démembrements de l'État pour un bon déroulement du Magal. Nous avons examiné et traité toutes les requêtes”, a soutenu le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine. Après cette petite introduction, l'ancien patron de la gendarmerie nationale s'est penché sur un point essentiel de la rencontre : l'eau.

“Force est de reconnaître que le sujet de l'eau, qu'elle soit à boire ou inhérente à la nappe de Touba, préoccupe à plus d'un titre. Toutefois, des engagements ont été pris par les services concernés pour minimiser les problèmes le jour du Magal”.

Pour Mbackiyou Faye, qui emboîte le pas au ministre, on doit tout simplement mettre fin aux solutions de circonstance, si l'on souhaite tarir une bonne fois pour toutes la question de l'eau. “Le Magal est un magnifique prétexte pour exposer les difficultés de Touba. Mais un sujet a tendance à revenir bien souvent : à chaque Magal, on évoque le même souci de l'eau. Les colmatages ne peuvent pas résoudre le problème. Il nous faut de vraies concertations avec tous les services de l'État pour des politiques de canalisation. Le pompage ne suffit plus, car la nappe de Touba n'est pas une mince affaire. Toujours est-il que c'est une bombe à retardement qu'il faut s'atteler à désamorcer au plus vite”.

“Touba a un vrai problème d'assainissement’’

Venu prendre part à cette réunion, le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, a également fait une plaidoirie allant dans ce sens. La voix de Serigne Mountakha Mbacké a évoqué la question de l'assainissement qu'il considère comme étant toujours entière au niveau de la ville de Khadimoul Rassoul. “Touba a un vrai problème d'assainissement. C'est le souci que nous avons quasiment toujours eu dans la ville sainte. Même si les régimes précédents ont essayé d'apporter des solutions, c'est encore très insuffisant, car la cité ne cesse de grandir, entre autres facteurs. Mais le constat reste le même : nous sommes toujours dans l'attente d'une vraie prise en charge de cette gangrène”.

 À la suite de ce plaidoyer, Serigne Bass Abdou Khadre a poursuivi en invitant le régime actuel à se pencher sur le sujet. “C'est peut-être un peu tôt pour que le pouvoir actuel déroule ses ambitions pour Touba, mais nous espérons qu'il fera mieux que ses prédécesseurs. En résumé, Touba, de façon plus globale, ne reçoit pas les financements à la hauteur de sa dimension démographique notamment”.

Mamadou Diop

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