Publié le 26 Dec 2013 - 00:23
RCA

Le message de paix des responsables religieux de Centrafrique

 

L'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga a adressé un message de paix aux Centrafricains. Il est également revenu sur l'action de médiation que les dignitaires religieux du pays - musulmans, catholiques et protestants - mènent ensemble depuis des mois pour prêcher la réconciliation et essayer de sortir la Centrafrique du cycle de haine qui la déchire.

 

« Responsables des protestants, responsables des musulmans, et moi-même, nous sommes ensemble », a insisté Mgr Dieudonné Nzapalainga, l’archevêque de Bangui. « Pour Noël, le président de la Communauté islamique vit ici, à l’archevêché. Et nous partageons la même table. Nous continuons à partager les soucis de nos frères et nos sœurs », a-t-il insisté.

Et, face à « ceux qui ont orienté, donné une connotation religieuse » à la crise, « nous sommes là pour dire : "Non" », a-t-il martelé. « Pour en sortir, il va falloir que nous disions, et nous ne cessons de le dire aux uns et aux autres : "Laissez votre cœur se désarmer". Ce n’est pas en étant prisonnier de notre haine, de notre désir de vengeance que l’on va trouver les solutions. »

« Nous devons vivre ensemble dans ce pays »

Un appel à la réconciliation auquel Mgr Dieudonné Nzapalainga ajoute un appel pressant à la fin de l’impunité. « L’impunité, certes, dans le passé, il y en a eu. Mais il faut maintenant que celui qui arrive soit le prince de la Justice.

Cette justice, il faudrait que les hommes puissent l’incarner, pour apaiser, aussi. Et notre message est de dire que, chrétiens et musulmans, nous avons un seul destin. Un seul dieu qui nous a créés, et nous devons vivre ensemble dans ce pays, sans s’entredéchirer ou donner, encore, la mort à nos frères et nos sœurs. »

Un message de paix lancé également par Ahmat Deliris, vice-président de la communauté islamique centrafricaine : « Je dis à mes frères centrafricains, chrétiens, musulmans, animistes : notre pays a beaucoup souffert.

On a perdu des hommes, des femmes. Ils ne vont plus revenir. Laissons tout ça là. Vraiment, il faut que l’on s’entende. Pardon, pardon, pardon. Les gens ont confondu tout. C’est le 25. Je prie. Dans le monde, c’est un jour de prière. Mettons-nous autour de la table, laissons tout ça là. C’est ça la famille. On est ensemble. »

 

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