Publié le 22 Jan 2015 - 11:26
SIT-IN DE L’UJTL DEVANT LE MINISTERE DE LA JUSTICE

La police tue la manifestation dans l’œuf

 

Le sit-in de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL) prévu hier devant le ministère de la Justice n’a pu se tenir. Interdite, la manifestation a tout simplement été dispersée par les forces de l’ordre qui ont appréhendé 5 jeunes libéraux dont le Secrétaire général de ladite structure, Toussaint Manga.

 

Le sit-in de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL) n’a pas finalement eu lieu. Prévue hier dans l’après-midi devant les locaux du ministère de la Justice, la manifestation a été tuée dans l’œuf. Et cela, malgré les tentatives des camarades de Toussaint Manga d’outrepasser l’interdiction préfectorale. Mais ils ont été peu nombreux pour faire face aux éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI). Déjà une heure avant le début de la manifestation, toutes les issues menant vers la rue Washington sont bloquées par les éléments du GMI déployés sur place. Aucun stationnement ou regroupement n’est permis dans les parages.

‘’Monsieur, circulez vite s’il vous plaît, pressez les pas !’’ ordonne un élément du GMI. Une jeune femme (il s’agit bien d’une femme) aux allures d’homme, teint noir, qui à un certain moment s’est montrée désagréable envers les journalistes. A l’arrivée, aucun incident n’a été noté en dehors des arrestations du Secrétaire général de l’Ujtl, Toussaint Manga et de ses camarades de parti : Ndème Dieng, trésorier de l’UJTL, Khadim Diouf, chargé de la commission d’organisation et Marie Sow Niang présidente de la section féminine.

Ces arrestations des jeunes libéraux n’est pas une surprise aux yeux de Ndèye Guèye Cissé. Selon cette dernière, membre du Comité directeur du PDS, ‘’nous sommes dans un pays de non-droit où la restriction des libertés individuelles est devenue monnaie courante. Nous avons un régime de dictateur dirigé par un Macky Sall de plus en plus frileux qui a mis le pays en état de siège’’, rumine la militante libérale selon qui, ‘’au-delà de la politisation du procès de Karim Wade, le régime actuel agresse et attaque quotidiennement le PDS’’.

Pourtant, selon Victor Diouf, Secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (MEEL), toutes les dispositions nécessaires ont été prises comme le veut la loi. ‘’Nous avons déposé notre demande de manifestation en bonne et due forme et on a respecté les formes et les délais. Le préfet est resté jusqu’à ce jour (NDLR : hier matin) pour interdire notre manifestation’’, déclare-t-il. Avant d’ajouter : ‘’On ne peut pas comprendre qu’au moment où le chef de l’Etat va jusqu’à France pour manifester pour la liberté d’expression et d’opinion, on interdise notre manifestation’’. 

Il faut souligner que ce sit-in avorté des jeunes libéraux s’inscrit dans le cadre  d’une série de manifestations décidées par le PDS pour faire face au régime de Macky Sall.  

ASSANE MBAYE

 

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