La Sonatel rassure ses syndicalistes (titre à revoir)

La Direction générale du groupe Sonatel essaie de calmer le jeu, suite au point de presse des syndicalistes de la boîte qui se sont érigés mercredi contre le diktat de France télécom et le projet d'externalisation du réseau.
Après la sortie du Syndicat des travailleurs de la Sonatel (Syts) qui a invité l'État du Sénégal à racheter les 9% des actions ''cédées en catimini'' à France Télécom, en 1988, tout en dénonçant le projet d'externalisation du réseau, la Direction générale de l'entreprise a réagi. Elle décline le bien fondé de ces démarches, dans un communiqué de presse parvenu à EnQuête. A l'en croire, ce projet qui est en cours ne va aucunement porter un coup de fouet à la souveraineté de l'État du Sénégal, encore moins entraîner des suppressions d'emplois et des licenciements. Bien au contraire.
La Direction générale invite d'abord à ''faire la différence entre l’externalisation d’activités et leur mutualisation''. Selon ses explications, ''le projet de transformation à l’ordre du jour pour la Direction Générale de la Société nationale des télécommunications (Sonatel) est celui de mutualisation, notamment de l’activité de Supervision de son Réseau.''
En d'autres termes, les '' neuf (9) filiales Orange en Afrique (République Centrafricaine, Mali, Cameroun, Niger, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo (RDC), Guinée, Guinée Bissau et Sénégal) ont souhaité confier à une structure unique cette activité de supervision. Compte tenu de son expérience dans ce domaine (supervision câbles sous-marins), la Sonatel s’est portée candidate pour héberger au Sénégal cette nouvelle entité.
Ce projet de mutualisation est structurant pour tous les opérateurs qui veulent maintenir leur compétitivité, en faisant des économies d’échelle et s’adapter ainsi aux changements de leur environnement afin de continuer à proposer des baisses de tarifs à leurs clients.''
''Un projet pourvoyeur d'une centaine d'emplois.....''
La Sonatel estime avoir le courage de ses ambitions, car ''c'est une grosse opportunité pour le Sénégal en ce sens, souligne-t-elle, que ce projet engendrerait une création de plus d’une centaine d’emplois d’ingénieurs et techniciens au Sénégal et ne saurait donc entraîner une perte d’emplois.
Tout au contraire''. Dans cette foulée, elle souligne qu'aucun licenciement n'est aussi à l'ordre du jour. ''D’ailleurs, poursuit la note, il ne saurait en être autrement puisqu’actuellement, une demande de départs volontaires en préretraites d’au moins 100 salariés n’est toujours pas satisfaite, en attente d’un accord de la Direction Générale''.
''Un partenariat solide avec le Groupe Orange''
Quant au projet de mutualisation qui risque de porter atteinte à la protection des données personnelles, la note souligne que ''tous les équipements restent propriété de Sonatel et aucune donnée n’est transmise à des tiers au Sénégal encore moins à l’étranger. Sonatel est une entreprise citoyenne dont l’État reste le deuxième actionnaire aux côtés du Groupe Orange.
Elle n’a jamais enfreint la loi, ni au Sénégal ni dans aucun des pays de présence. Sonatel s’appuie sur le Groupe Orange, son partenaire stratégique de rang mondial, dont l’accompagnement depuis 1997 a permis d’accélérer son développement et d’étendre son activité dans des pays voisins que sont le Mali, la Guinée Conakry et la Guinée Bissau. Sonatel y réalise aujourd’hui plus de 40% de son chiffre d’affaires.''
S'inscrivant dans une dynamique de consolidation des acquis, l'entreprise note qu'en 2013, ''le groupe Orange s’est encore engagé auprès des autorités du Sénégal à renforcer son soutien à Sonatel dans son développement international et le renforcement de son leadership sous régional.''
''Une politique d'emploi basée sur la transparence''
Sur la question des emplois intérimaires à régulariser, les responsables de la société de télécommunication soulignent ''qu'en tant que Groupe coté en Bourse, ayant érigé la Responsabilité Sociale d’Entreprise en pilier stratégique, Sonatel, en relation avec les universités, écoles et instituts, participe annuellement à la formation de plus de 500 jeunes Sénégalais, en leur offrant des possibilités de stage.
''Sonatel utilise aussi du personnel intérimaire, pour l’essentiel dans les activités de centres d’appels. Depuis deux (02) ans, ce personnel est progressivement transféré vers des entreprises locales plus spécialisées telles que les centres d’appels installés au Sénégal. Cette dynamique va se poursuivre en 2014, avec d’autres structures locales.'' La société dit aussi adopter des règles de transparence dans le recrutement de son personnel, car ''un appel à candidature est lancé à chaque ouverture d’un poste et les candidats rigoureusement sélectionnés par des commissions.''
Matel BOCOUM