Publié le 19 Nov 2021 - 16:26
TAMBACOUNDA

Abdoulaye Dianko viole une fillette de 6 ans qui jouait à cache-cache sous son lit

 

Hier, le représentant du parquet a demandé une expertise psychiatrique pour Abdoulaye Dianko jugé, hier, pour le viol d’une fillette de 6 ans qui a eu le malheur de se cacher dans la chambre où il était couché, en jouant à cache-cache avec ses amis.

 

Abdoulaye Dianko, élève coranique âgé de 20 ans, a comparu devant le tribunal de grande instance statuant en matière criminelle, pour le chef d'inculpation de viol sur un enfant de moins de 13 ans. La victime, L. C., est une fillette âgée de 6 ans. Il ressort des éléments de l'enquête préliminaire que la fillette était en train de jouer à cache-cache avec ses camarades. Elle est allée se cacher derrière le lit dans lequel était couché Abdoulaye Dianko. Celui-ci, sans crier gare, l'avais saisie, puis fait monter sur le lit, avant d'enlever son pagne, pour la violer violemment. Après avoir satisfait sa libido, il l’avait laissée.

Mais la victime était percluse de douleurs. Saignant abondamment, elle était allée se plaindre auprès de sa maman. Ses parents l’avaient transportée au centre de santé de Makacolibantang. Le docteur Tamsir Ndiaye avait constaté une vulve souillée de sang, une déchirure vulvaire, ainsi qu'une perforation hyménale. À la lumière de ces éléments, le médecin avait conclu à la thèse du viol, avant de saisir le poste de gendarmerie de Makacolibantang pour les informer de la présence dans sa structure d'une jeune fille nommée L. C., âgée de 6 ans, victime de viol.

Les gendarmes avaient rappliqué pour trouver la victime sur une table de soins, en piteux état et avec des habits tâchés de sang. Interrogée, elle avait désigné le nommé Abdoulaye Dianko comme son bourreau. 

Interrogé et placé en garde à vue, le sieur Dianko avait reconnu les accusations de la victime. Après l'ouverture de l'information judiciaire, il avait réitéré ses aveux.

Hier, devant la chambre criminelle, la fillette de 6 ans, accompagnée par son père, s’est réfugiée dans son silence. Apparemment intimidée, elle n’a voulu piper mot. Son père a confessé qu'il a eu beaucoup de mal à l'emmener au tribunal. Après que l'interprète l'a rassurée, la fille a commencé à parler. Elle est revenue très sommairement sur les circonstances de son viol en pleurs. Elle a néanmoins désigné l’accusé comme étant celui qui l'a violée.

Abdoulaye Dianko, de son côté, a eu un comportement qui amène à douter de sa santé mentale. Il arrivait à peine à se faire comprendre, ses propos étaient ambigus et incohérents. Dans ses rares moments de lucidité, il disait, à propos des gendarmes armés qui se trouvait dans la salle : "Si je parle, ils vont me tuer." Ensuite, à propos de son maître coranique, il ajoutait : "Si je parle, il va me frapper." Parfois, il s'agrippait au micro et refusait de le remettre. "Oui, je demande pardon. Ne me faites pas de mal", lançait-il par moments.

C'est pourquoi, dans sa réquisition, le parquet a tout simplement demandé au juge une expertise psychiatrique, pour évaluer les facultés mentales du prévenu. Dans la même veine que le ministère public, la défense a soutenu que son client ne jouit pas de toutes ses facultés. Et, par conséquent, sa place ne peut être en prison. Il a requis l'acquittement.

Le juge a renvoyé le délibéré de cette affaire à la date du 23 décembre.

Boubacar Agna Camara (Tambacounda)

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