Publié le 29 Apr 2025 - 17:38
SAINT-LOUIS : FINANCEMENT DE LA SANTÉ REPRODUCTIVE

Les collectivités territoriales invitées à augmenter les budgets alloués

 

Un atelier régional de plaidoyer pour un engagement au financement de la planification familiale et de la santé mère/enfant auprès des collectivités territoriales s’est terminé hier à Saint-Louis. Cette occasion a été saisie par 3CAP-Santé pour inviter les élus locaux à revoir à la hausse les budgets réservés à ce secteur, afin de mieux contribuer à la prise en charge de la santé reproductive.

 

Avec sa situation géographique, Saint-Louis présente des défis particuliers en matière de santé. C'est pourquoi elle nécessite une approche ciblée et des solutions innovantes pour garantir une santé optimale pour tous. Pour le médecin-chef adjoint de la direction régionale de la santé, Dr Abiboulaye Sall, des résultats satisfaisants sont enregistrés depuis dix ans dans la région. Malheureusement, des décès maternels et néonataux continuent d'être recensés. « Pour l’année dernière, une trentaine de décès maternels et 300 néonataux ont été répertoriés dans la région. C’est trop, puisque même un seul décès est déjà beaucoup. Notre objectif est d’atteindre 0% de décès maternels et infanto-juvéniles. C’est pourquoi nous avons besoin de financements pour mettre en œuvre des interventions à haut impact afin de réduire, voire d’éliminer, ces décès. Les collectivités territoriales constituent des partenaires privilégiés dans ce combat », a déclaré Dr Sall.

Pourtant, le Sénégal a enregistré des progrès notables dans la prise en charge de la santé reproductive, grâce à l’engagement de l’État, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, mais aussi à l’implication de la société civile. Toutefois, le taux actuel de prévalence contraceptive, qui est de 26%, est loin de l’objectif de 46% en 2028. La planification familiale constitue un aspect crucial de la santé reproductive et de la politique de santé publique. D’ailleurs, pour une meilleure accessibilité et disponibilité des produits contraceptifs, la DSME vise une augmentation de 20% par an des financements publics pour la PF/SRMNIA d’ici 2026. Mais pour atteindre cet objectif, l’implication des collectivités territoriales est impérative, car la santé fait partie des neuf compétences transférées par la loi n°96-07 du 22 mars 1996.

Pour Aissatou Mbaye Ndiaye de 3CAP-Santé, dans les pays à faibles revenus, les collectivités territoriales doivent contribuer au financement de la santé, surtout dans le cadre de la PF/SRMNIA. « La santé de la mère et de l’enfant est un pilier fondamental du développement. Lorsqu’une mère va bien, c’est toute une famille qui respire. Lorsqu’un enfant est protégé, éduqué et accompagné dès ses premiers jours, c’est l’avenir d’une communauté tout entière qui se dessine sous de meilleurs auspices. Le Sénégal a réalisé des progrès notables dans ce domaine, mais ces avancées doivent être consolidées, étendues et pérennisées. Cela ne pourra se faire sans les collectivités et leurs budgets locaux. Il est donc impératif que ces compétences se traduisent en actions concrètes, financées, planifiées et suivies », a insisté Aissatou Mbaye Ndiaye.

C'est pourquoi les collectivités territoriales de la région sont invitées à intégrer une ligne budgétaire dédiée dans les plans de développement locaux (PDL) et à mobiliser les fonds de dotation ainsi que les mécanismes de coopération décentralisée. Ces actions seront soutenues par la mise en place d’un plan intercommunal pour mutualiser les ressources, ainsi que par un suivi-évaluation participatif, avec des indicateurs transparents présentés aux conseils municipaux.

IBRAHIMA BOCAR SENE, SAINT-LOUIS

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