Publié le 15 Jul 2013 - 23:23
TREIZE ANS D’EXISTENCE DE L’ASSAMM

 L’organisation réclame les 100 millions annuels destinés aux malades mentaux

 

A l’occasion de la célébration de ses treize années d’existence, l’association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm) a réclamé davantage de soutien, de la part des autorités. Selon Ansoumana Dione, président de l'Assamm, le budget prévu pour la prise en charge des malades mentaux n’arrive jamais à destination.

 ''Dans le budget en cours d’exécution du ministère de la Santé, 100 millions de francs Cfa avaient été consacrés à la santé mentale. Mais, tout cet argent n’arrive jamais à ses destinataires'', a dénoncé le président, au cours de la conférence tenue samedi au siège de l'association. Il a demandé au président de la République de donner des instructions pour une meilleure prise en charge de la santé mentale au Sénégal. Selon lui, Macky Sall n’a pas le droit d’oublier les malades mentaux. ''Avant son élection, a-t-il dit, le président de la République a posé des actes en faveur des malades mentaux. Pendant la campagne présidentielle, il s’était rendu à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, pour rendre visite aux malades mentaux''. Il l'a invité à prendre à bras le corps cette question. Car, à l'en croire, l'Assamm croule sous les dettes. ''L’Assamm a actuellement une dette estimée à 2,5 millions de francs Cfa. Nous l’avons pour l’essentiel contractée lors des différentes manifestations que nous avons organisées.'' Du fait, selon lui, de l'insensibilité des autorités à la cause des malades mentaux.

Parlant des conditions d’existence des malades mentaux, Ansoumana Dione a déclaré qu'il y a eu une nette amélioration, depuis que l’Assamm s’occupe de leur défense. ''Les hôpitaux psychiatriques étaient des mouroirs pour ceux qui y étaient internés'', a-t-il martelé pour souligner tout le travail qui a été fait. ''Avant qu’on ne commence notre combat, a-t-il souligné, les chambres où étaient internés les malades mentaux n’étaient pas nettoyées. Seuls les couloirs où passaient les médecins l’étaient''. En outre, dit-il : ''Les malades ne faisaient l’objet de traitement dans la presse que lorsque leurs noms avaient des liens avec des faits divers. Grâce aux actions de l’Assaam, la presse a changé d’angle de traitement.''

Aujourd'hui, ''beaucoup de malades mentaux ont été orientés par l’Assaam vers les centres psychiatriques. Par contre, aucun malade mental errant n’a été récupéré de la rue par notre association. Et ce sont les autorités qui, en nous empêchant parfois d’agir, sont à l’origine de cette situation. Notre bilan n’est, de ce point de vue, pas ce qu’on aurait souhaité qu’il soit».

 

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