‘’Dépassement’’ et ‘’retenue’’, c’est ce à quoi Jean-Marie François Biagui appelle la Guinée-Bissau et le MFDC. Pour avoir mal agi à l’encontre de son cortège, le ministre bissau-guinéen de l’Intérieur a enjoint au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) de quitter le territoire bissau-guinéen, dans les 72h. 

En effet, des ‘’éléments lourdement armés du MFDC’’ ont intercepté le lundi 24 octobre le cortège du ministre en question dans le secteur de Farime, causant quelques déconvenues. C’est devant la ‘’gravité’’ de la situation que Jean-Marie François Biagui, président du Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels (MFDC-fédéraliste), a pu recueillir la version des responsables du MFDC du secteur concerné.

Ces derniers lui ont confirmé que l’incident a bel et bien eu lieu, mais sur le territoire sénégalais. M. Biagui de souligner que les responsables du MFDC ont également informé qu’‘’en ce qui les concerne, le malheureux et regrettable incident est clos, puisqu’ils avaient immédiatement présenté leurs plates excuses à l’autorité bissau-guinéenne concernée’’. Quoi qu’il en soit, souligne M. Biagui, ‘’ce malheureux et regrettable incident doit être considéré pour ce qu’il est, c'est-à-dire un incident malheureux et regrettable’’.

Surtout que le leader du MFDC-fédéraliste craint que des ambitions inavouées profitent de cette occasion pour régler des comptes avec le mouvement irrédentiste. Il déclare : ‘’Une constante historique veut que le MFDC ne dispose d’aucune base d’aucune sorte sur le territoire bissau-guinéen’’. Il poursuit en soutenant que l’accalmie recouvrée en Casamance n’est pas sans incidences positives sur la stabilité politico-militaire retrouvée en Guinée-Bissau. Et vice-versa.

AMADOU NDIAYE