Publié le 12 May 2022 - 13:48

Volontariat

 

L’ONG CorpsAfrica recrute, forme et envoie de jeunes Africains diplômés de l'enseignement supérieur vivre dans des villages reculés de leur propre pays pour faciliter la réalisation de projets à petite échelle et à fort impact identifiés par la population locale et qui répondent aux besoins prioritaires de cette dernière.

Le modèle fournit un cadre d'expérience et d'expérimentation qui valorisent les savoirs locaux, construit le leadership et renforce la capacité d'entreprendre des jeunes, grâce à l'immersion communautaire. Selon le directeur de CorpsAfrica, l'Afrique doit faire confiance à sa jeunesse et ils espèrent à la fois en termes de "community building" avec les communautés et de "capacity building" pour les jeunes qui s'engagent à servir comme volontaires pour déclencher leurs compétences entrepreneuriales et leur employabilité.  

D’après Mamadou Sarr, son ONG cible principalement les jeunes universitaires et ceux qui ont un fort potentiel d'entrepreneuriat social âgés entre 18 et 32 ans. Ces derniers sont issus de milieux sociaux divers et proviennent de zones différenciées du pays (rurales, urbaines). ‘’En effet, à travers le volontariat, nous leur offrons un programme d'apprentissage-modèle unique qui à la fois booste leur employabilité et enclenche un potentiel d'innovateurs sociaux constituant un déclic pour l'auto-emploi et la création d'emplois. CorpsAfrica apporte ainsi une solution durable pour l'entrepreneuriat des jeunes au Sénégal. Depuis 2016, 100 jeunes ont été incubés à travers notre programme de volontariat. Ils sont répartis en cinq cohortes, dont 31 jeunes actuellement sur le terrain. On a eu à Ziguinchor un taux de 25,3 %, 13,1 % à Thiès, 4 % à Tambacounda, 7,1 % à Saint-Louis, 2 % à Louga, 5,1 % à Kaolack, 5,1 % à Fatick, 4 % à Diourbel et 29,3 % à Dakar. Concernant notre impact en quelques chiffres, on peut en citer : 100 volontaires incubés, 53 communes touchées, 93 communautés impactées, 116 microprojets réalisés, +20 000 bénéficiaires directs’’, s’est réjoui M. Sarr, hier, lors d’un atelier.

...Selon lui, en six ans d'existence au Sénégal, ils sont intervenus dans les 14 régions, majoritairement en zones rurales. Ils ont eu à placer des jeunes dans 93 communautés situées dans 53 communes du Sénégal. La région de Dakar, d’après lui, n'a été explorée que pendant la première vague de la pandémie de la Covid-19, durant laquelle leurs volontaires et alumnis ont facilité une formation à 24 jeunes pour produire 5 000 litres d'eau de javel, 5 000 barres de savon, 300 dispositifs et 1 000 masques pour assurer la riposte communautaire dans la durée. ‘’Nous avons placé des jeunes qui sont intervenus dans 93 communautés dans 53 communes du Sénégal.

À travers leur immersion et tout en appuyant des projets répondant aux besoins locaux, ces jeunes ont eu l'opportunité de débrider le potentiel des ressources locales à l'intérieur du pays. Travailler hors de leurs zones de confort leur a permis de mieux appréhender les défis sociaux et d'identifier les défis sociaux qui requièrent des innovations urgentes en termes d'égal accès à l'éducation inclusive et de qualité et le développement de compétences et l'autonomisation des femmes, la résilience des écosystèmes et des communautés face au changement climatique. Ils ont formé des jeunes qui ont eu à travailler dans des projets qui parlent de l’éradication du phénomène des enfants fantômes et accélérer l'accès inclusif à l'éducation dans les communautés, du développement de l'économie circulaire comme stratégie de résilience des écosystèmes et des communautés de femmes dans le delta du Saloum, dans un contexte de changement climatique et le renforcement de l'économie sociale et solidaire pour accélérer l'autonomisation des femmes en zone rurale’’, a conclu le directeur.

 

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