Publié le 19 Mar 2014 - 18:33
2e PLAN D'ACTION DU SAMES A PARTIR DU 26 MARS

Les médecins menacent de centraliser les urgences

 

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal menace de passer à une centralisation des urgences, si le gouvernement persiste dans son ''mutisme''. Les médecins ont marché hier pour la première fois au Sénégal.  

 

Après quelques semaines de grève, les médecins du Sames sont descendus hier dans la rue en blouse blanche et avec stéthoscope pour réclamer de meilleures conditions de travail. Brandissant pancartes et banderoles, ils étaient une centaine de médecins à protester contre ''l'injustice'' dont ils se disent victimes.

Jusqu'à hier, dans ce bras de fer avec le gouvernement, seule la prise en charge des urgences et des malades hospitalisés était assurée, lors des grèves. Aujourd'hui, le Sames menace de passer à la vitesse supérieure, en centralisant les urgences, si le gouvernement campe sur sa position. ''Cette marche vient de mettre fin à la première phase de notre plan d'action (démarré depuis le 8 février). La deuxième va démarrer à partir du 26 mars, par une grève de 72 heures.

''Si le gouvernement persiste dans son mutisme intentionnel, nous passerons à une vitesse supérieure consistant en une centralisation des urgences'', a prévenu Mbaye Paye, secrétaire général du syndicat, avant de préciser : ''centraliser les urgences ne veut pas dire ne plus prendre en charge les urgences. Mais, nous allons prendre une seule structure hospitalière et y gérer toutes les urgences de Dakar'', a-t-il expliqué.

''Une honte pour le gouvernement''

Il s'est aussi prononcé sur le sens de leur marche qui traduit, selon lui, un état de frustration qui existe depuis trop longtemps. ''C'est la première fois au Sénégal que des médecins marchent avec leurs blouses et c'est une honte pour le gouvernement. Depuis le 8 février, nous avons déposé le plan d'actions et les négociations ont débuté, depuis le 29 novembre 2012. Mais depuis lors, rien n'est fait. Tout ce qu'on raconte dans la presse n'est que de la diversion et du dilatoire'', a fulminé le secrétaire du Sames.

Toutefois, le Dr Mbaye Paye reconnaît que la lutte sera ''âpre, lourde et difficile''. Il s'explique : ''nous sommes réconfortés,  parce que les médecins seront derrière nous et nous irons droit au but, même s'il faut y laisser nos vies, nous le ferons pour défendre les populations. Nous aimerions qu'à la fin de cette lutte, la prise en charge des patients puisse être améliorée. Il leur sera désormais possible de se soigner à moindre coût, mais aussi la disponibilité de médicaments parce qu'il y a beaucoup de ruptures'', a dit Dr Paye.

De son côté, Sidya Ndiaye de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS) a estimé qu'''il est temps que l’État prenne à bras le corps le problème de la santé et arrête de les divertir par des slogans. Au moment où l'on parle de CMU, si les médecins sont dans la rue, c'est que rien ne marche. Le programme lui-même est malade et les médecins l'ont dit. Tous les syndicats vont se mobiliser autour de cette lutte pour joindre les forces pour que ça passe ou ça casse''. Pour le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas), Mballo Dia Thiam, les médecins du Sénégal méritent mieux.

Le Sames réclame, entre autres, une amélioration du statut social du médecin, un régime indemnitaire, de meilleures conditions de travail et une bonne politique générale du Sénégal.

Viviane DIATTA

 

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