Publié le 9 Sep 2016 - 21:10
NON RESPECT DES DROITS DES PERSONNES ARRÉTEES

La Police et la Gendarmerie invitées à bannir la torture  

 

L’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) a vivement déploré les cas de torture dans les commissariats de Police et de Gendarmerie, hier, en présentant son plan stratégique 2016/2018. Se gardant de donner la contribution de l’Etat dans ce projet, Boubou Diouf Tall a mentionné celle de l’Union européenne est estimée à 300 mille euros.

 

A travers son plan stratégique 2016/2018 qu’il a présenté hier à Dakar, l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) ambitionne de rationaliser ses activités, de les rendre plus visibles. Il s’agit aussi de tendre vers zéro torture dans les lieux de détention au Sénégal. Boubou Diouf Tall et Cie accusent les commissariats de Police et de Gendarmerie d’être des endroits où on transgresse les droits des personnes interpellées. M. Tall de rappeler : ‘’Vous savez, l’Etat ne recommande pas la torture. Donc, ceux qui l’exercent violent la loi. A cet égard, nous engageons les agents de police, de gendarmerie et l’administration pénitentiaire à éviter toute forme de recours à la torture dans les commissariats’’.  

D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’ils ont formé des agents appartenant aux deux premiers corps cités aux notions de prohibition, de prévention, ainsi de suite. Ainsi, pour l’ONLPL, la torture n’existe pas en prison, parce qu’elle, justifie-t-il, suppose un acte physique violent exercé sur quelqu’un. ‘’Par contre, on peut parler de mauvais traitements qui renvoient aux conditions alimentaires, au surpeuplement, etc. Et l’avocat doit être présent, dés la première heure de la garde à vue. C’est une recommandation de l’Uemoa. Donc, l’Etat doit se soumettre à cette obligation, en mettant en place un dispositif pour permettre à l’avocat de se présenter’’, exhorte Boubou Diouf Tall, avant de signaler que le Garde des Sceaux envisage, au regard des lenteurs  des réformes, de sortir certaines dispositions dont la présence de l’avocat.

9 544 personnes privées de liberté

Selon le secrétaire général de l’ONLPL, Thié Yacine Fall, il y a, aujourd’hui, 9 544 personnes privées de liberté au Sénégal dont 3 200 détenus provisoires parmi lesquels 3 781 hommes, 87 femmes. Aussi, ajoute-t-il, le nombre de femmes condamnées est de 5420. ‘’Effectivement, le nombre a augmenté. C’est vrai qu’il y a plus de 9 000 détenus. Et le ratio de gardes pénitentiaires ne correspond pas aux effectifs des détenus. Tout ceci influe sur le climat en prison. C’est donc une situation qui ne respecte pas les droits des personnes privées de liberté’’, constate Boubou Diouf Tall.

En partie, leur projet est financé par l’Union européenne (Ue) à hauteur de 300 mille euros, environ 180 millions de F Cfa. Ils ont également bénéficié de l’appui de l’Etat du Sénégal qu’ils se sont gardés de réveler sur la place publique.

PAPE NOUHA SOUANE

Section: 
RÉFORMES PARLEMENTAIRES : Le Conseil constitutionnel consolide la séparation des pouvoirs
MATAM : Demba Hamady Sada Ba, le nouveau héros du Pulaagu
COEXISTENCE ENTRE RELIGIONS RÉVÉLÉES ET RITES ANCESTRAUX : Un livre sur la coexistence entre religions révélées et rites ancestraux
AN 5 DÉCÈS BABACAR TOURÉ : La presse orpheline de BT
VIOLENCE À AGENT AU COUD : Birane Ngom condamné à un mois avec sursis
Différend Africa7
ARCHIDIOCÈSE DE DAKAR : Mgr André Guèye dévoile ses orientations pastorales
MODERNISATION URBAINE À THIÈS : Dr Babacar Diop réinstalle des feux tricolores, 60 ans après Ousmane Ngom
SAHEL - RAPPORT DE TIMBUKTU INSTITUTE : Africa Corps compte 70 à 80 % d’anciens combattants de Wagner
DISTINCTION À L'ÉTRANGER : Cheikh Tidiane Gaye reçoit le titre de Docteur Honoris Causa en Roumanie
RAPPORT SUR L’UTILISATION DE MÉDICAMENTS CONTAMINÉS : Un fléau mondial
DÉMANTÈLEMENT D’UN RÉSEAU DE FAUSSAIRES À RUFISQUE La police de Rufisque arrête sept individus, dont trois retraités
JUGÉE POUR MAINTIEN FRAUDULEUX DANS UN SYSTÈME INFORMATIQUE Awa Ba évoque un conflit conjugal avec son ex-mari employeur
RECRUTEMENT DE 500 ENSEIGNANTS : Une avancée jugée insuffisante par le Sudes-ESR
TRAITE DES PERSONNES À DES FINS D'EXPLOITATION SEXUELLE DANS LES ZONES AURIFÈRES : Une prévalence de 51 % à Kédougou
RUPTURE TARIFAIRE DANS LES MÉDIAS : Quand la souveraineté fiscale du Sénégal bouscule les géants de l’audiovisuel
CYBERCRIMINALITÉ : Le doyen des juges inculpe Kocc Barma
Usage de chanvre indien
Trafic drogue - vol et violence à Thiès
175 kilos de chanvre saisis