Mamadou Moustapha Tall démolit les arguments de la dame…

Si le domicile de Maïmouna Bousso a été démoli, c’est parce que la dame a occupé un titre foncier pendant 15 ans sans droit, ni titre. La précision est du propriétaire Mamadou Moustapha Tall qui a fait face à la presse, ce samedi, pour apporter sa part de vérité et laver à grande eau sa petite sœur Aminata Tall, Présidente du Conseil économique, social et environnemental.
Une femme en pleurs devant sa maison réduite en gravats. Cette image de la dame Maïmouna Bousso Letouzic, suite à son expulsion de sa villa sise aux Almadies, lui a valu beaucoup de compassion. Par contre, l’exécution de décision a suscité une réelle antipathie pour Mamadou Moustapha Tall, accusé d’avoir profité de la position de sa petite sœur, Aminata Tall, Présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), pour exercer un coup de force. Que Nenni ! Semble dire l’accusé qui faisait face à la presse samedi dernier, pour ‘’apporter’’ sa part de vérité.
‘’Au Sénégal, on n’ignore pas celui qui cause un tort, mais on prête attention uniquement à celui qui se venge, encore que, dans cette affaire, c’est la justice qui nous a vengé’’, a d’emblée déclaré l’inspecteur général d’Etat à la retraite.
D’après ses explications, Mme Letouzic s’est retrouvé dans cette situation parce qu’elle occupait un terrain sans droit, ni titre. ‘’Les personnes ont juste vu une femme qui pleure et une maison détruite. Or, c'est un acte volontaire, car pendant 15 ans, nous avons souffert de ce qu’elle occupait notre titre foncier que nous avons acheté en 1978, alors qu’elle n’était pas encore née, puisqu’elle a vu le jour en 1980’’, s’est plaint M. Tall. Avant d’ajouter, en brandissant une pile de documents composée de titres et de décisions de justice : ‘’Elle ne pourra vous fournir aucun papier.’’
A l’en croire, Maïmouna Bousso a été belle et bien sommée, lorsqu’elle a commencé à construire en 2005, sans même un permis de construire. ‘’Même durant la procédure, elle continuait la construction et souvent la nuit, sous le prétexte qu’au niveau du Cadastre, on lui aurait demandé de se dépêcher et qu’elle pouvait ensuite tout régulariser’’, a fait savoir le propriétaire. M. Tall souligne que la dame a même fait du dilatoire en lui réclamant la somme de 1 milliard en guise consignation.
… Et lave Aminata Tall, sa petite sœur
Dans sa volonté de récupérer son dû, même la voie de la conciliation a été utilisée avec l’intervention de Thierno Madani Tall. Mais Maïmouna Bousso, souligne-t-il, a campé sur sa position, crachant même sur l’offre de vente. ‘’Je lui ai proposé de lui vendre le terrain au prix actuel du marché, elle n'a pas voulu’’, s’est désolé le frère d’Aminata Tall, irrité par le fait que le nom de sa sœur soit mêlé ‘’injustement’’ dans cette affaire. ‘’C’est ma sœur et je suis l’aîné, mais elle n’était même pas au courant. C’est moi qui l’ai informée, il y a six mois, pour lui demander pardon du fait que son nom soit trainé dans la boue’’, renseigne l’aîné de la famille Tall. L’ancien fonctionnaire international de poursuivre : ‘’Quand j’achetais le terrain, il y a 40 ans, regardez la position qu’elle occupait. J’ai fait 40 ans de service et j’ai occupé de hautes responsabilités nationales et internationales qui m’ont permis d’acheter le terrain à la sueur de mon front.’’
Aussi, a-t-il écarté toute pression politique, en indiquant qu’il n’a pas bénéficié de l’intervention de sa sœur ou encore d’un membre du gouvernement pour obtenir gain de cause. ‘’C’est la justice qui m’a donné raison, en disant le droit de manière équitable’’, se réjouit M. Tall.
FATOU SY